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La peste de MarseilleToute l'Europe a trembléMarseille a souvent été victime d'épidémies.

Publié le 18/05/2020

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« 1 / 2 La peste de Marseille Toute l'Europe a tremblé 1720-1722 Marseille a souvent été victime d'épidé­ mies.

Depuis 1650 cependant, une bonne organisation sanitaire (infirme­ ries, entrepôts de quarantaine) l'en pro­ tège.

Soixante-dix ans de tranquillité ont endormi la méfiance et ont sans doute entraîné un relâchement des mesures de sécurité.

C'est alors qu'un cargo, le Grand-Saint-Antoine, entre dans le port, le 9 mai 1720; il vient du Proche­ Orient où sévit une épidémie de peste qui a déjà coûté la vie à 8 matelots.

Le mal ne tarde pas à contaminer la ville, soit par la cargaison du navire, soit par l'équipage.

Le 20 juin, on signale un premier décès douteux.

Au début de juillet, il meurt 50 personnes par jour.

Tous ceux qui le peuvent quittent la cité.

Le gouverne­ ment du Régent, inquiet, charge des mé­ decins de Montpellier d'examiner les malades et de poser un diagnostic: c'est la peste.

En août et en septembre, l'épi­ démie atteint son paroxysme: la mortali­ té s'élève à 1000 victimes quotidiennes; 7000 à 8000 cadavres encombrent les rues et les places.

Pour les enlever, on fait appel aux forçats, auxquels on pro­ met la liberté s'ils échappent à la mort.

Tous les huit jours, il faut renouveler leurs effectifs: plus de 600 d'entre eux périront.

L'évêque de Marseille, Mgr de Belsunce, comme l'a fait saint Charles Borromée, en 1576, pendant la peste de Milan, parcourt la ville au mépris de la contagion, visitant les malades, assistant les mourants.

Sa conduite héroïque entraîne d'autres dévouements dans le clergé et chez les magistrats munici­ paux.

Dans le reste du pays, on commence à s'inquiéter.

Le 14 septembre, le Conseil d'Etat du roi prend un arrêt au sujet de «la maladie contagieuse de Marseille»: il enjoint de dresser des barrières autour de la cité et de refouler les bateaux.

Le commandeur Langeron, chef d'escadre des galères, est nommé commandeur de la ville et reçoit l'appui des régiments de Flandre et de Brie.

En automne, la peste décroît et, en décembre, les Marseillais chantent le Te Deum.

Mais le mal revient au printemps suivant et, lorsqu'il gagne Toulon puis le Languedoc, toute l'Europe tremble.

La Provence est mise en quarantaine et voit ses villes bloquées de toutes parts.

Le 19 novembre 1722, Versailles rend enfin une ordonnance de «déconsigna­ tian»; le port ne sera rouvert qu'en 1723 et, pendant longtemps encore, le nom de Marseille fera peur.

La ville a perdu la moitié de ses 100000 habitants.

Le fléau a coûté 3 millions de livres à la commu­ nauté; le commerce est ruiné, ce dont profitent les concurrents étrangers.

Marseille mettra plus de quatre ans à retrouver son rang de premier port mé­ diterranéen.

L'HISTOIRE VIVANTE Mgr de Belsunce et les pestiférés de Marseille, tableau d'Isabey, au IJlUSée des Beaux-Arts du Palais de Longchamp (Marseille). 2 / 2. »

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