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la nuit

Publié le 06/12/2021

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*INTRODUCTION :
 
-Extrait de la nouvelle La Nuit de MAUPASSANT, le texte paraît en 1887, en pleine mouvance « fin de siècle «, incarnée par des artistes et écrivains qui se détournent du réalisme et dont certains aspirent à un nouvel idéal pessimiste, voire nihiliste.
 A l’époque des premiers grands travaux psychiatriques, la littérature se tourne volontiers vers les « démons intérieurs « et les fantasmes, et les cours publics de CHARCOTattirent nombre d’écrivains parmi lesquels figure MAUPASSANT, dont les nouvelles fantastiques explorent souvent ces troubles intérieurs (cf La peur, Le Horla.)
- La Nuit dépeint l’errance du personnage-narrateur dans un Paris devenu méconnaissable sous le manteau nocturne, où le héros finit par « se perdre «. Mais le cadre fantastique de la nouvelle, sous-titrée « cauchemar «, place le texte à la frontière du rêve et du surnaturel, obligeant le lecteur à s’interroger sur l’ « effectivité « du phénomène décrit : rêve ou réalité ? Et au-delà de cette simple question, l’errance est-elle due à une « réelle « altération des sens (explication rationnelle) ou à une illusion forcée, voire surnaturelle (domaine de l’irréel) ? Ou encore la force obscure qui pousse le héros au-delà des limites de la vie n’est-elle pas son propre inconscient cherchant à se délivrer du joug de la raison ?
- Plan possible : 3 axes d’analyse : ðaspect descriptif : « l’errance du personnage-narrateur à travers la ville et la nuit, errance caractérisée par la perte des repères spatio-temporels signalant la rupture avec le quotidien «                                                     
                                                       ð aspect narratif : « mise en lumière de la stratégie narrative propre au genre fantastique, axée sur le traitement de l’angoisse, notamment à travers un jeu d’oppositions jour/nuit, et une évolution ou transformation (voire métamorphose)concomitante de la ville et du héros. «
                                                       ð approfondissement : « dégager comment l’angoisse du héros se fait finalement « existentielle «, le discours fantastique évoluant vers un « fantastique intérieur. «
 
 
* PASSAGES DU COMMENTAIRE :
  ( …)
-« Le texte de Maupassant bénéficie d’emblée d’un double ancrage spatio-temporel ; les premières lignes du passage évoquent l’Arc de triomphe et la ville qui s’endort. Le lecteur est « installé « dans le cadre « réaliste « de la ville de Paris à la tombée de la nuit. «
-« Mais bientôt, la promenade se transforme en une errance quasi ordonnée par une « force obscure « qui pousse le personnage à marcher encore et encore, jusqu’à se perdre. «(…) « les verbes de déplacement se succèdent pour rythmer l’avancée du personnage, le «  je narrateur « s’enfonce dans la ville et dans la nuit ; la question posée « où étais-je ? « indique la perte totale des repères spatiaux, signalant par là même la rupture avec le familier. «
-« Ses appels restent sans réponse et le personnage s’affole ; le rythme du texte s’accélère en même temps que le héros s’agite, les phrases sont plus brèves et évoquent la course saccadée du héros.(…) « L’errance se termine sur les quais, les verbes de mouvement disparaissent pour laisser place au verbe d’état « être « : « J’étais sur les quais. . «
-« L’ancrage spatial du texte se double d’un ancrage temporel, mais rapidement, le texte se déroule au fil des interrogations du personnage sur l’heure qu’il est et le temps qui s’écoule. Les occurrences sont nombreuses et de plus en plus rapprochées dans le texte, la simple interrogation initiale se mue en un questionnement quasi obsessionnel et le dernière occurrence témoigne de l’emportement extrême du personnage par la triple répétition  du mot « heure « . Le lecteur a l’impression que le héros perd pied dans un délire obsessionnel. «
-« Le temps semble « se soustraire « au héros ; l’allongement de la durée ou le « suspens « du temps est perceptible à plusieurs reprises dans le texte : « je marchai longtemps, longtemps « (…) « depuis un temps infini « …etc «. « Par cette transformation du temps et de l’espace, une stratégie narrative fantastique s’amorce, les données du réel sont mises à mal, l’angoisse du personnage (et du lecteur) s’installe(nt). «
-« Le vocabulaire employé participe également au sentiment d’ « étrangeté « qui est distillé dans le texte ; les adjectifs qualificatifs choisis, par exemple, tous à connotation négative, instaurent un climat malsain. « «  L’angoisse est directement palpable grâce au compte-rendu subjectif du personnage-narrateur. «
-«  Rendue par le « je narrateur «, l’angoisse est contextuelle ; mais travaillée au niveau de l’auteur au-delà de l’intrigue et du point de vue du « Je «, elle émane également de la structure même du texte : Ainsi, il y a manipulation du discours pour produire le sentiment d’angoisse et
d’ « étrangeté. «
-«  La ville se transforme en un gouffre noir et désert, vide de toute vie, de toute trace humaine exceptée celle du « Je narrateur « ; le lecteur a l’impression de voir décrite une ville –fantôme ; le héros ressent alors une joie « inconnue et bizarre «, comme s’il n’était plus lui-même… ou comme s’il n’était plus que l’ombre de lui-même. «
- « Dès le début du texte, des détails préparent le lecteur à la crise finale, et du point de vue narratif, ces détails forment une parfaite gradation respectant une stratégie narrative propre au fantastique. Au fil du texte, le lecteur s’aperçoit ainsi que l’égarement du personnage dans le dédale obscur des rues parisiennes se double, en définitive, d’une perte de son propre Moi. «(…) « Autour du héros s’est crée une atmosphère du vide ; les lieux traversés sont désespérément déserts, les répétitions des négations « pas un « et l’utilisation de la préposition restrictive « sans « marquent et soulignent l’absence ou la disparition des objets et des êtres. La fin du texte est totalement empreinte de cette atmosphère du néant … Le héros s’est perdu, effrayé et fasciné par le néant rencontré au bout de son errance, qui correspond en fait au néant de son moi. «
-« La ville renvoie au personnage l’image de sa propre dispersion ; le héros est en quelque sorte entré dans une sorte de monde parallèle où surgissent son inconscient et ses obsessions. «    
- « Dédoublement, dépossession de soi, sont les thèmes principaux qui structurent ce « fantastique intérieur « ; la mort intérieure du personnage est alors symbolisée par la mort de la ville. «
 
 
* ELARGISSEMENT/ CONCLUSION :
Cette thématique de l’angoisse du néant évoquée par le texte reflète à la perfection l’atmosphère « fin de siècle « évoquée en introduction. La littérature des quinze-vingt dernières années du XIX s se colore d’un pessimisme exacerbé, qui se mue souvent en nihilisme ; une crise générale des valeurs fait voler en éclat l’espoir désespérément poursuivi par les romantiques – celui de retrouver 

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