LA NOBLESSE:Noblesse d'offices.

« 1 / 2 LA NOBLESSE Noblesse d'offices Cette noblesse apparaît dans les parlements au xvi• siècle, on la dit aussi noblesse de robe en raison de la coupe des vêtements des magis­ trats; comme représentants du roi, ils utilisent d'ailleurs la pourpre et l'hermine.

« La robe » était un monde avec le tribunal des requêtes de l'Hôtel du roi, le Grand Conseil, les quatorze parlements, les douze chambres ou cours des comptes, les huit cours des aides, les deux cours des monnaies, les sept conseils souverains, supérieurs et provinciaux, les dix conseils supérieurs de la réforme Maupeou, les quatre conseils supérieurs des colonies, les bureaux des finances, les tribunaux subalter­ nes et le Châtelet de Paris ! Ces organismes comprenaient des présidents, des conseillers, des maîtres des requêtes, des procureurs généraux, des avocats du roi, des greffiers en chef, des notaires, des secrétaires ...

Le Parlement de Paris était le plus prestigieux de tous, le rois 'y rendant parfois pour imposer sa volonté aux «robins» et c'était le «lit de justice».

Les présidents, conseillers, procureurs, avocats généraux, greffier en chef civil y ont la noblesse de façon toute coutumière depuis le xvi• siècle, mais ce n'est légal, inscrit dans un acte royal qu'en 1600.

Cette noblesse héréditaire était acquise au bout de vingt ans de charge ou de mort en charge si le fils occupait à son tour la même charge vingt ans ou s'il mourait en charge.

Cette façon d'accéder à la noblesse dite graduelle fut bonne jusqu'en 1644.

A cette date, la noblesse fut déclarée acquise en une seule généra­ tion (vingt ans ou mort en charge).

C'était donc une noblesse au premier degré.

Cette coutume dura jusqu'en 1669; de 1669 à 1690 on revint aux deux générations puis de 1690 à 1790 (date de la fin des parlements et de la noblesse) on retourna à la noblesse acquise en une génération.

Il y avait bien d'autres offices anoblissants au même parlement.

Si un parlemen­ taire mourait sans avoir de fils pour continuer, la charge était vendue; en 1757, il fallait dépenser 50000 livres pour être conseiller (plus de 660000 F 1979); en 1746, un président « à mortier ».(c'est-à-dire de chambre au Parlement de Paris) vendit sa charge 550000 livres ...

Presti­ gieuse et puissante dans l'Etat, forcément cultivée, ne serait-ce que par l'étude du droit, la noblesse de robe s'alliera à la noblesse de cour (qui pourtant la méprisait) et à celle d'épée, mais elle fournira de nombreux officiers aux armées du roi, marquant ainsi son assimilation. 2 / 2. »