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La nature ne fait rien en vain. ?

Publié le 15/05/2020

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« Introduction : è Bien définir les termes du sujet :- « Nature » : Entendue ici dans son sens général, opposée à la technique, elle renvoie à l'ensemble du règne minéral, végétal etanimal, considéré comme un tout soumis à des lois.- « La nature ne fait rien en vain » : l'expression "la nature ne fait rien en vain" est d'Aristote.

On retrouve plusieurs fois chez luicette idée, cf.

La Génération des animaux, II, 5 ou Le traité de l'âme, III, 12.

Dans son sens le plus général, cela signifie que lanature n'agit jamais gratuitement, qu'elle obéit toujours à un but, autrement dit, qu'il y a une sorte de finalisme.- « Peut-on » : Pose la question de savoir si c'est légitime, mais surtout, si c'est possible.

Au vu de notre expérience de la natureet des connaissances que nous avons à son sujet, est-il possible de soutenir cette affirmation "la nature ne fait rien en vain"? è Construction de la problématique : Le sujet reprend une idée d'Aristote, énoncée à partir de ses observations sur la nature, pour l'examiner et vérifier sonbien-fondé.

Lorsque l'on observe naïvement la nature, il semble que tout est organisé, que les êtres se répondent, et quel'équilibre apparemment parfait des éléments entre eux vient d'une sorte de plan préalable.

C'est ce que souligne cette expression"la nature ne fait rien en vain".

Tout semble obéir à un ordre, à une raison.

C'est cette apparence d'ordre, dû à une intention de lanature qui est ici remis en cause.

è Se pose donc la question de savoir s'il y a une intention de la nature, ou si l'équilibre, l'ordre et la perfection des arrangements naturels et dû au hasard.

Plan : I/ La nature ne fait rien en vain : Dans le Timée, Platon explique que la nature est toute entière dévolue à l'homme.

Il explique ainsi que si les intestins deshommes sont si longs et si enroulés, c'est pour qu'ils n'aient pas tout le temps besoin de manger, et qu'il puisse ainsi garder dutemps pour la réflexion et la philosophie.

Cette conception anthropocentrique est non seulement non scientifique, mais aussistérile.

C'est la raison pour laquelle Aristote s'en détache pour étudier la nature en tant que telle, c'est-à-dire objectivement, sansaucun rapport à l'homme.

● Contrairement à Platon, le finalisme d'Aristote ne rime pas avec théologie : Aristote exclut la recherche des causesfinales, car elles peuvent paraître liée à une métaphysique de type providentialiste.

Si l'on admet en effet qu'il pleut pour arroserles récoltes, on admet par la même occasion qu'il y a un dieu qui s'occupe de ces récoltes.

L'expression "la nature ne fait rien envain" ne signifie pas qu'elle prend en compte les intérêts humains : il n'y a donc pas de finalisme externe (=les raisons d'une chosesviennent non pas d'elle-même, mais de l'extérieur).

● Si il est possible de parler de finalisme chez Aristote, c'est de finalisme interne : son observation des vivants repose surl'idée d'une finalité ou téléologie de la nature selon laquelle la fonction détermine la forme de l'organe.

Autrement dit, il remarquel'adaptation et l'adéquation parfaite de l'organe à sa fonction.

Il s'agit d'un finalisme objectif : c'est la raison d'être de la chose.

Ilpleut parce qu'il y a un nuage (cause efficiente), et non pour arroser les récoltes (cause finale).

Ainsi, le finalisme est vu comme laréalisation de la fin : Le finalisme d'Aristote insiste sur la fonction "l'œil est fait pour voir".

« Ce n'est pas le hasard, ms la finalitéqui règne dans les œuvres de la nature, et à un haut degré.

» Parties des animaux, I, V.Le finalisme d'Aristote n'est en aucun cas métaphysique, il introduit un certain déterminisme dans le domaine de la biologie, ouplutôt une certaine régularité, selon laquelle le vivant ne se développe par hasard, mais en suivant des règles bien déterminées.

è Le finalisme d'Aristote qui insiste sur la fonction est moins superstitieux que le finalisme anthropocentrique et métaphysique de Platon, mais il ne recherche pas les causes efficientes.

(comment l'œil voit ?) II/ La finalité comme principe heuristique : S'il n'est pas possible de considérer la nature comme un être intelligent pourvu de fins sans adopter une conceptionmétaphysique, il n'en reste pas moins qu'il est possible, pour des raisons scientifiques, d'adopter cette hypothèse à titreheuristique.

Autrement dit, adoptons l'idée selon laquelle la nature agit selon une fin pour voir quelles informations et quels progrèscela nous permet de faire en science.

● C'est ce que propose de faire Kant dans La critique de la faculté de juger, partie téléologique.

Cf.

§61 : il est possible. »

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