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La mort de Flore - La Bête humaine de Zola (commentaire)

Publié le 07/09/2020

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Mais Flore est surtout, dans cette page, une femme, charnelle, qui meurt d'amour ; et ce n'est pas l'effet d'un hasard si Zola nous la montre ôtant son fichu, et “laissant son corsage dégrafé”. Sans aucun doute il a voulu suggérer, comme l'attestent encore des termes comme “embrassade” ou “étreinte”, que Flore allait vers la seule union qui lui restât, le corps-à-corps mortel mais amoureux avec la machine. Là encore, les contrastes sont nettement exploités puisqu'à la fragilité de la femme dont l'évocation est nettement marquée par une forte touche de sensualité (“corsage dégrafé”) s'oppose la masse colossale de la machine grondante lancée dans sa course aveugle.

« La mort de Flore Jeune garde-barrière, Flore est amoureuse du mécanicier Jacques Lantier.

Découvrant qu'il en aime une autre, elle provoque une catastrophe ferroviaire dont sa rivale Séverine et Jacques sortent vivants.

Flore décide alors de se sui­ cider en s'engageant dans un tunnel à la rencontre d'un train express.

Le train n'était pas encore sous la voûte, aucun bruit ne l'an­ nonçait, il n '.Y avait que ce feu si vif, si gai, grandissant peu à peu W.

Redressée dans sa haute taille souple de statue, balancée sur ses fortes jambes, elle avançait maintenant d'un pas allongé, sans 5 courir pourtant, comme à l'approche d'une amie, à qui elle voulait épargner un bout du chemin.

Mais le train venait d'entrer dans le tunnel, l'effroyable grondement approchait, ébranlant la terre d'un souffle de tempête, tandis que l'étoile était devenue un œil énorme, toujours grandissant, jaillissant comme de l'orbite des ténèbres.

10 Alors sous l'empire d'un sentiment inexpliqué, peut-être pour n'être que seule à mourir, elle vida ses poches, sans cesser sa marche d'obstination héroïque, posa tout un paquet au bord de la voie, un mouchoir, des clefs, deux couteaux; même elle enleva le fichu noué sur son cou, laissa son corsage dégrafé, à moitié arraché.

L 'œil se 15 changeait en un brasier, en une gueule de four vomissant l'incen­ die, le souffle du monstre arrivait, humide et chaud déjà, dans ce roulement de tonnerre, de plus en plus assourdissant.

Et elle mar­ chait toujours, elle se dirigeait droit à cette fournaise, pour ne pas manquer la machine, fascinée ainsi qu'un insecte de nuit qu'une (1) -Il s'agit du fanal de l'express Oanteme).. »

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