La mort baroque ( dissertation )
Publié le 14/10/2021
Extrait du document
«
PONCIN Florentin, L2, Groupe 2
Histoire Intellectuelle et Culturelle
« La mort baroque »
Dans un article publié dans Les Annales en 1960, Robert Mandrou, historien français du XX e
siècle ; spécialiste de l’Histoire de France à l’époque moderne ; disciple de Lucien Febvre et
notamment initiateur, aux côtés de Georges Duby, de l’histoire des mentalités ; disait que le
Baroque est « l’un des plus grands thèmes de la pensée et de la recherche historique ».
Jean
Rousset, grand professeur suisse du XX e
siècle et chercheur à propos de la littérature baroque, quant
à lui, énonça le fait que « le Baroque se définit par le mouvement et l’instabilité ».
Il est donc à
l’opposé du classicisme.
Concernant la mort maintenant, Jean Rousset, toujours, écrit, dans une de
ses œuvres, qu’à la fin du XVI e
siècle, « il y a une singulière obsession de la mort ».
On voit
notamment, « la peinture et la sculpture européennes multiplier, dès la fin du XVI e
siècle, les
images de martyre et de mort ».
En effet, les populations de ce siècle ont profondément été
marquées par la Réforme ainsi que les guerres de religion.
Marcel Raymond, écrivain du XX e
siècle
et professeur à l’Université de Genève, précisa qu’à cette époque, « le spectacle quotidien de la
mort violente est une composante historique dont il faut tenir compte […] Il convient de mentionner
encore l’action négative des guerres, qui entravent le mouvement humaniste et contribuent à
ramener la France au Moyen Âge ».
Ces phrases suscitent de nombreux questionnements, mais avant tout de chose, disons
quelques mots sur le Baroque en lui-même, ainsi que la mort.
Selon le Petit Larousse, le baroque est un « style littéraire et artistique, né en Italie à la
faveur de la Contre-Réforme et qui a régné sur une grande partie de l’Europe au XVII e
et première
moitié du XVIII e
siècle ».
En effet, le mouvement baroque naît à la fin du XVI e
siècle à Rome et
s’inscrit dans une continuité historique.
C’est un temps de changement par rapport à la Renaissance,
avec certaines mutations sociales, politiques et religieuses.
Il est, en quelque sorte, le fils de la
Renaissance italienne.
Selon Victor-Lucien Tapié, historien et universitaire du XX e
siècle, « les
baroques sont d’abord fils de la Renaissance, fils émancipés peut-être, mais non point infidèles ou
ingrats ».
L’essence même du goût baroque repose sur le mouvement.
Le Bernin, célèbre sculpteur
et peintre du XVII e
siècle, disait même que « l’Homme n’est jamais plus semblable à lui-même que
lorsqu’il est en mouvement ».
Cette idée se reflète dans l’architecture avec des façades ondulées par
exemple, ou encore dans les sujets, plus dramatiques, qu’abordent certains peintres, sculpteurs ou
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