la loreley
Publié le 22/05/2020
Extrait du document
«
I .
Les différentes figures de la Loreley
1.
Figure envoûtante/fascinante
a) Métonymies de la séduction : Ses atouts de séductrice se concentrent sur deux parties de
son corps : la chevelure et les yeux (éléments courants dans un blason du corps féminin)
v.31 « ses cheveux déroulés » ; v.
38 « Ses cheveux de soleil » ; mais aussi « Lore » v.23
l’abréviation du prénom qui renvoie à la couleur du métal.
Ces expressions font référence à
l’éclat, et ☺33 son pouvoir de fascination
Les yeux exercent un pouvoir similaire.
Ils s’accompagnent du champ lexical de la lumière
en mouvement : v.5 « aux yeux pleins de pierreries », v.9 « mes yeux sont des flammes »,
v.23 « aux yeux tremblants », v.26 « ses yeux brillaient comme des astres », v.38 « ses yeux
couleur du Rhin ».
L’éclat est leur qualité dominante, éclat à la fois brûlant comme des
flammes et froid comme des pierres précieuses.
Ces yeux sont fascinants parce que
dangereux.
Physique de séductrice
b) Gradation au niveau du sens des yeux : « pierreries » (v.
5) ; « maudits » (v.
7) ;
« flammes » (v.
9).
Cette progression montre l’ambivalence du regard de la Loreley.
Le terme de flammes renvoie au feu de l’amour.
c) « yeux pleins de pierreries » rime avec « sorcellerie » = la puissance de la séduction.
Il
s’agit d’une beauté vénéneuse
d) Oxymore : « Sorcière blonde » = La femme symbolise à la fois l’ange et le démon.
Le
personnage de la Lorelei est séduisant parce qu’il conjugue deux figures de femmes opposées
: la jeune fille vierge et la sorcière.
e) La coordination « noir et blanc » oppose la figure de la purification à celle du deuil
f) La sirène : Symbole de la séduction létale (qui provoque la mort) du fait de son chant
envoûtant et de son irréelle beauté ; figure d’Éros et Thanatos, objet d’un brulant désir qui ne
saurait être assouvi.
Sirène merveilleuse et en même temps maléfique que le poète identifie à
sa bien-aimé avec laquelle il vit une passion orageuse
2.
La malédiction
a) L’hyperbole : « v.2 « qui laissait m ourir d’a m our tous les ho mm es à la ronde » : Pouvoir
illimité sur les hommes.
il prête à la femme ce pouvoir fatal de destruction et
d’anéantissement qui fait de l’amour un tourment infini.
les allitérations en « m » suggèrent
l’envoûtement
b) La question rhétorique de l’évêque au vers 6 « De quel magicien tiens-tu ta sorcellerie »
dote la Loreley d’un pouvoir surnaturel
c) Les deux verbes au passé simple induisent des actions rapides qui traduisent l’effet
foudroyant de sa beauté
d) La paronomase (même son : « devant/ d’avance ») renforce le caractère inexorable de la
séduction.
Elle se caractérise par son instantanéité
e) La référence au feu revient deux fois dans le cinquième distique.
La séduction est fatale
aussi bien pour les hommes que pour la Loreley
f) Cette malédiction pèse sur elle aussi : Tournure passive : « Elle laissait mourir d’amour » +
« Ceux qui m’ont regardée » = Loreley = position de complément d’obje t/Ceux qui = sujets =
relativise la responsabilité de la sorcière.
La Loreley elle aussi est victime de ce sort et de sa
beauté
g) La double injonction « Jetez, jetez aux flammes cette sorcellerie » = elle est la première à
condamner son mal en appelant la mort.
Les flammes du bûcher la purifieraient.
L’adjectif démonstratif « cette sorcellerie » = Distanciation, dédoublement ; elle se regarde
avec horreur.
La Loreley semble subir ce pouvoir et l’exercer contre sa volonté.
Le pouvoir
que détient la jeune femme entraîne son propre malheur..
»
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