La Loreley - APOLLINAIRE – ALCOOLS

« LA LORELEY A P O L L I N A I R E – A L C O O L S Introduction Guillaume Apollinaire a 33 ans lorsque son premier recueil, Alcools, est publié au Mercure de France en 1913.

Ce poème intitulé « La Loreley » qui fut écrite en 1902 et publié en 1904, situé au milieu du cycle des Rhénanes, s’appuie sur la mythologie germanique.

La Loreley est une sorcière qui habite le long du Rhin.

Quand les marins croisent son regard, ils s’échouent sur le bord de la mer.

Ce poème est composé de 19 distiques qui abordent le thème de la puissance maléfique de l’amour qui conduit à la mort.

Nous allons nous demander comment Apollinaire réutilise-t-il cette légende ? I.

Le pouvoir de la beauté de la Loreley (v1 à 12) V1 > Indication de lieu « Bacharach », impression d’être au début d’un conte avec « il y avait » qui renvoi à un temps passé.

V3-4 > Deux verbes au passé simple ; induisent des actions rapides qui traduisent l’effet foudroyant de sa beauté V5-6 > Début de dialogue (sans ponctuation) entre la Loreley et l'évêque.

Procédés de répétition : marquent un changement de ton = expression de la souffrance de la Loreley.

Intensité dramatique qui se crée au fur et à mesure.

4 e et 5 e distique : la Loreley a la parole (7 e distique aussi), tandis que l'évêque s'adresse à elle dans le 6 e distique avec la deuxième apostrophe en tant que victime car la séduction a eu lieu. V9-10-11 > Rôle double des flammes : symbolisent à la fois la passion amoureuse et la souffrance. V5-6 > Rimes « pierreries », « sorcellerie » répétés dans les vers 9 et 10 : la Loreley répond à l'évêque en le contredisant.

Crée un rythme dans le poème. V6-10 > Sorcellerie associée au feu.

La Loreley elle aussi est victime de ce sort et de sa beauté.

Le champ lexical du feu est très présent (« flammes » x 3, « flambe »).

La séduction est fatale pour les hommes et la Loreley. >> Autre élément entre en jeu : les yeux (thématique importante chez Apollinaire).

Gradation au niveau du sens des yeux : « pierreries » (v5), « maudits » (v7), « flammes » (v9).

Cette progression montre l'ambivalence du regard de la Loreley.». Tout au long du poème, on insiste sur le fait que la malédiction peut se retourner contre elle et que le malheur va se changer en folie.. »