La littérature doit-elle avoir pour fonction de prévenir ses lecteurs des dangers de la vie ou plutôt de les en détourner en les distrayant ?
Publié le 21/12/2021
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : La littérature doit-elle avoir pour fonction de prévenir ses lecteurs des dangers de la vie ou plutôt de les en détourner en les distrayant ?. Ce document contient 1195 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Français / Littérature.
«
Analyse du sujet et problématisation
Ce sujet porte sur le rôle de la littérature en général et est énoncé en termes très
vagues qu’il s’agit de préciser.
L’expression « grands problèmes de la vie » désigne d’une part les problèmes de la
vie personnelle, les questions existentielles propres à l’épanouissement de chaque individu
(la question du bonheur, la question de la connaissance de soi, etc…) et, d’autre part les
problèmes de la vie sociale, de la communauté ( problèmes politiques, sociaux,
économiques, moraux, etc…).
Les verbes « avertir » et « divertir » sont deux composés antithétiques de la même
racine latine vertere, versus (« tourner »), verbe de mouvement.
Ils qualifient deux
mouvements opposés de la pensée : « avertir » (ad vertere : « tourner vers ») indique
plutôt un mouvement convergent, alors que « divertir » (divertire : se séparer de) est plus
évidemment divergent .
Le verbe « avertir » signifie donc informer, prévenir d'un danger,
d'une difficulté.
Le verbe « divertir » signifie étymologiquement « détourner l'attention ou
l'activité de quelqu'un sur un autre objet, une nouvelle occupation » (Trésor de la langue
française) et, plus généralement, « distraire, procurer un passe temps agréable ».
Problématique : La littérature doit-elle avoir pour fonction de prévenir ses lecteurs
des dangers de la vie ou plutôt de les en détourner en les distrayant ?
I) Certains écrivains conçoivent leurs oeuvres comme des
avertissements adressés aux lecteurs
Ces avertissements peuvent être de plusieurs types, essentiellement, politiques,
moraux ou intellectuels.
- Certains auteurs veulent participer à l’action politique en prévenant leurs lecteurs
des problèmes et dangers dans ce domaine.
On peut ici faire référence à un écrivain
« engagé » politiquement au XIXe siècle : Victor Hugo.
Victor Hugo est élu représentant du peuple à Paris en 1848 et va lutter pour
l’avènement d’une démocratie libérale et humanitaire.
Le coup d'État du 2 décembre 1851
agit directement sur la vie et l' œuvre de Victor Hugo, puisqu'exilé jusqu'en 1870, l'écrivain
entreprit un terrible bras de fer contre Napoléon III.
Adossé à son île comme Gilliatt à son
rocher, Hugo brava les tempêtes d'un régime et, jour après jour, bâtit une œuvre dont
chaque texte était destiné à ébranler le Second Empire, et au-delà, tous les régimes anti-
républicains.
(cf .
Les Châtiment s)
- Des avertissements moraux et religieux sont souvent prétextes à de nombreuses
œuvres littéraires.
Les écrivains cherchent ainsi à guider esprits égarés de leurs lecteurs
vers le droit chemin moral.
Ex :
· Les Sermons de Bossuet, divisés en deux parties :
sermons de doctrine ( qui prêchent avant tout « Jésus
crucifié ») et les sermons de morale, eux-mêmes rattachés à
l’enseignement du dogme, car « la morale chrétienne est
fondée sur les mystères du chsristianisme ».
Bossuet adapte la
leçon à son auditoire : il invite les riches à la charité dans le
Sermon sur l’Eminente Dignité des pauvres dans l’Eglise ;.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- La littérature vous semble être plutôt un moyen de se divertir c'est à dire de se détourner du monde réel ou un moyen particulier privilégié de rendre compte du monde réel, de la vie des hommes, de la nature humaine ?
- Dans L'Ère du soupçon (1956), Nathalie Sarraute invite les lecteurs à « trouver dans la littérature cette satisfaction essentielle qu'elle seule peut leur donner: une connaissance plus approfondie, plus complexe, plus lucide, plus juste que celle qu'lis peuvent avoir par eux-mêmes de ce qu'ils sont, de ce qu'est leur condition et leur vie. » Cette phrase vous donne-t-elle une idée exacte des enrichissements que vous trouvez dans la lecture des oeuvres littéraires?
- Lors d'un entretien, Ahmadou KOUROUMA soutient : « Ce qui compte c'est le plaisir d'un texte. Il faut que les lecteurs trouvent dans la littérature autre chose que ce qu'ils lisent tous les jours dans l'exercice de leur vie professionnelle : elle doit leur donner un plaisir et leur permettre de rêver. » Après avoir expliqué, vous discuterez à l'aide des exemples précis cette opinion de KOUROUMA sur la littérature.
- Les classiques pensaient que la littérature avait pour fonction d'instruire en plaisant. Pensez vous que ces deux objectifs soient conciliable dans une oeuvre ?
- La littérature vous semble-t-elle avoir pour rôle de prendre parti dans des débats de société de se livrer à la dénonciation de situation critiquable ? En quoi peut elle remplir efficacement cette fonction ?