LA Ier INTERNATIONALE(1864-1876) (HISTOIRE).

« 1 / 2 LA Ire INTERNATIONALE (1864-1876) La révolution industrielle provoque la formation dans chaque pays d 'une classe nouvelle, celle des ouvriers d'industrie , qu 'on appellera le prolétariat.

Vivant dans des conditions pénibles, ils vont acquérir peu à peu une conscience de classe stimulée par les théoriciens du socia­ lisme révolutionnaire.

Le 27 mai 1832, des ouvriers lyonnais s 'adres­ sent, dans un manifeste , aux ouvriers anglais.

1846 voit la création à Londres de l'assoc iation , bientôt en relation avec l' de Bruxelles, dont le vice­ président est Karl Marx qui rédige avec Engels , en 1848 , le Manifeste du parti commu nist e.

En 1852 , des proscrits français, allemands et po­ lonais fondent à Londres l'Int ernational Association.

Ainsi, l'idée d 'une Internationale ouvrière fait son chemin .

L'Empire libéral autorise une délégation ouvrière, conduite par le ci­ seleur bronzier Tolain, à se rendre , en 1862 , à l'Exposition universelle de Londres: elle en revient enthousiasmée par les trade unions.

Enfin, le 28 septembre 1864 , est créée à Londres une organisation révolu­ tionnaire, l' (A.I.

T.), dont Marx s'efforce de rassembler les tendances diverses (proudhoniens , anarchistes, etc.) sous la bannière du socialisme scientifique.

Après un lent démarrage , cette I re Internationale améliore son implantation grâce à la crise économique européenne qui provoque un malaise ou­ vrier.

En France, l'effectif passe de quelques centaines à 250 000 envi­ ron en 1870 .

Dès 1867 , des sections fomentent des grèves (la grève n 'es t plus un délit depuis 1864) et les soutiennent financièrement.

Dé­ bordant déjà le cadre socio-économique, elles prétextent l'attitude du gouvernement dans la question romaine pour s'en prendre au catholi­ cisme et à 1' ordre établi.

Aux congrès de 1868 et de 1869, l'Internationale, où l'influence mar­ xiste prédomine , se prononce pour l'appropriation collective du sol et du sous-sol, pour un syndica lisme international, pour la grève générale en cas de guerre, mais l'échec de la Commune pèsera longuement sur le mouve­ ment ouvrier français et sur les sections étrangères de l'Intern ationale.

A ces difficultés s'ajoutent, pour l'Internationale , les luttes idéologiques entre Marx et l'anarchiste Bakoukine.

Le congrès de La Haye (1872) prononce l'exclusion de ce dernier , ce qui entraîne une scission.

Unique­ ment marxiste désormais, la 1re Internationale cesse de représenter toutes les tendances socialistes.

Transférée de Londres à New York, elle végète et prononce sa dissolution le 15 septembre 1876. 2 / 2. »