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La Haute Asie

Publié le 16/05/2020

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« La Haute Asie La période qui suit l'effondrement de l'empire des T'ang (907) et le glissement des peuples turcs vers l'Ouest est caractérisée par l'installation de nouvelles forces qui se constituent en Haute Asie et en Asie centrale, et surtout par un fait nouveau : l'expansion de l'Islam dans ces régions.Celle-ci est marquée par le remplacement des colonies sogdiennes, qui s'étaient déplacées au fur et à mesure de l'avance musulmane, par descolonies musulmanes de plus en plus importantes dans l'Ouest, tandis que des marchands qui en proviennent vont suivre les vieilles routescaravanières de la Haute Asie.

En réalité, cette situation n'est que le renouvellement, avec des conditions différentes, d'événements sens cesseidentiques quant au fond, qui se sont succédé pendant près de quatre millénaires à la suite de l'installation desociétés de nomades éleveurs et cavaliers dans la région des steppes.

Déjà, au cours du Ier millénaire avant notreère nous voyons se succéder dans leur marche vers l'Ouest les Europoïdes issus en partie du groupe d'Andronovo etqualifiés de Scythes et de Sarmates, dont les avant-gardes parviendront jusqu'en Europe occidentale, tandis queles peuples saces, sans doute de même origine, descendaient vers le Sud sous la poussée d'autres nomades refoulésdes confins de l'Asie orientale ; le déplacement des Saces vers l'Iran oriental et l'Inde paraît avoir suscité unepoussée sarmate venant de l'Ouest en direction de l'Asie centrale jusqu'aux Monts Célestes et au Pamir.

En fait,Scythes et Sarmates ont du se déplacer vers l'Ouest à la suite de la poussée exercée sur les peuples europoïdes dela Sibérie méridionale par les peuples mongoloïdes sortant de la forêt sibérienne et de la région du Baïkal, ce quisuscitera par la suite un lent métissage des Europoïdes demeurés sur place.

Ce processus sera ultérieurement accéléré aux environs de l'ère chrétienne par l'écrasement de l'empire desHiongnou par la Chine ; ceuxci ne semblent avoir rien de commun avec les Huns et avoir été an agrégat ethnique depopulations mal connues occupant alors la Haute Asie septentrionale.

L'expansion des Hiongnou avait déclenché desmouvements de populations, tant europoïdes que mongoloïdes, la plupart du temps en direction de l'Ouest, maislorsque ceuxci durent se soumettre à la Chine ou prendre le chemin de l'Ouest, leur abandon de la Haute Asie amenades populations mongoloïdes, cantonnées en bordure de la forêt sibérienne, à tenter d'occuper par la force la zonecontrôlée par la Chine et vidée en partie de ses habitants.

On peut penser que, déjà sous la poussée des Hiongnou, des populations connues des Chinois sous le nom de Kienk'ouen (Qirqut = Kirghiz),après leur installation dans la région de Minousinsk, étaient venues de la région du Baïkal ; d'autres, cantonnées dans le nord de l'actuelleMongolie orientale, les Sienpei, sans doute de langue mongole, constituèrent un nouvel empire qui s'étendit peutêtre du Grand Khingan au lacBalkach aux environs de 150 ap.

J.C.

En peu de temps, ils useront leurs forces tant contre la Chine que dans d'autres directions par leur activitédésordonnée et cesseront de jouer un rôle important dès le début du IIIe siècle.

Une partie d'entre eux resta sur le haut Amour et constitua lesChewei à l'époque des T'ang P312 d'où sortent les Mongols de Gengis khan P116 ; deux autres groupes installés au nord de la Chine se séparaient, l'un restant en Chine du Nord sous le nom de Moujong et y étant finalement assimilé, tandis que l'autre, celui des T'ouyuhouen, allait s'installerdans les steppes du Koukounor jusqu'au VIIe siècle et était refoulé par les Tibétains au Kansou et au Chensi où il était assimilé à son tour par lesChinois.

En même temps, d'autres peuples, dont il est actuellement impossible de déterminer d'une façon formellel'appartenance, descendaient des confins de la Sibérie ; l'un d'entre eux, les T'opa ou Tabghatch, atteignait vers350 les confins de la Chine du Nord, tandis qu'un autre occupait la Haute Asie et recevait des Chinois le nom deJouanjouan ; il est possible que ces derniers aient été les vrais Avar.

Au cours de luttes implacables, les Tabghacht,qui prirent le nom chinois de Wei, conquirent la Chine du Nord sur les Sienpei et fondèrent un puissant empire qui futen lutte constante avec les Jouanjouan et, s'étant allié aux Turks, les écrasa en 552, date de la fondation del'empire des Turks.

La création de l'empire des Turks fut précédée de divers mouvements de populations allant d'Est en Ouest à la suite des Huns.

Toute une série depeuples, dont on peut dire qu'il s'agissait de populations mongoloïdes prototurques, occupèrent les steppes pontiques ; les Avar suivirent vers565 et sont peutêtre de même origine, car il doit s'agir d'une population prototurque de l'Altaï fuyant la domination des Turks et ayant pris le nomdes Avar (Jouanjouan) pour se parer de leur prestige aux yeux des peuples occidentaux ; ils devaient se maintenir en Hongrie jusqu'à l'époque deCharlemagne P061 .

Dans la première moitié du VIIe siècle, d'autres peuples surgirent, les uns peutêtre issus des Huns ou d'une souche identique, les Bulgares, qui constituèrent un puissant royaume au nordouest du Caucase, mais qui se divisèrent en deux groupes à la mort du “ khan ”Koubrat (642) ; l'un se dirigea vers l'Ouest et franchit le Danube avec Asparoukh P1132 , fondant la principauté des Bulgares du Danube, l'autre resta sur place et reconnut la suzeraineté de nouveaux arrivants, les Khazar ; ce dernier groupe, remontant le cours de la Volga, fonda le royaumedes Bulgares que détruisirent les Mongols au XIIIe siècle.

Le départ des Khazar de l'Asie centrale est très vraisemblablement lié à l'expansion des Turks ; ils constituèrent, aucommencement du VIIe siècle, dans la partie orientale des steppes du nord du Caucase, un puissant royaume.

Ilsdevaient subsister jusqu'en 965, date où ils furent écrasés par les Russes ; vers 1030, les Khazar avaient cesséd'être une puissance politique et la barrière précaire qu'ils opposaient au flot des Turks déferlant vers l'Ouestdisparut.

Déjà, à la fin du IIe siècle, les Petchénègues avaient traversé leur territoire pour s'installer dans lessteppes du Don ; à la fin du XIe siècle, ceuxci disparurent sous les coups des Byzantins et d'un nouveau peupleturk, les Qiptchaq ; ces derniers étaient venus dans les steppes de la mer Noire en même temps que d'autres Turks,les Ouzes, mais ceuxci furent anéantis vers 1065 par les Byzantins et leurs dernières bandes furent soumises etassimilées par les Qiptchaq.

Ces Qiptchaq devaient rester maîtres des régions situées au nord de la mer Noire depuisl'Oural jusqu'aux Karpathes pendant près de deux siècles.

En 1237, ils furent soumis par les Mongols deGengiskhan.. »

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