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La grève de CarmauxUne date dans le mouvement ouvrier.

Publié le 17/05/2020

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« 1 / 2 La grève de Carmaux Une date dans le mouvement ouvrier 1892 Carmaux reste, dans les mémoires fran­ çaises, un haut lieu de combat.

Ce petit bassin houiller, accroché aux flancs du Massif central, a vu s'affronter, entre 1850 et 1914, la Société anonyme des mines de Carmaux (S.M.C.) et ses ouvriers; cette âpre lutte de classes cul­ mine en 1892.

En février de cette année-là, la Chambre syndicale présente à la Compagnie une demande d'augmentation des salaires, qui est rejetée.

Le 7 mars, la grève écla­ te.

Une réunion d'arbitrage, présidée par le préfet du Tarn, n'amène aucun résul­ tat.

On recourt à un tiers arbitre, M.

Aguillon, ingénieur en chef des Mines à Paris, qui se montre favorable aux ouvriers: le salaire journalier est majoré d'environ 50 centimes, et, le 21 mars, le travail reprend.

En mai, les élections municipales voient le succès d'une liste associant mineurs et verriers.

La mairie échoit à J.-B.

Calvi­ gnac, ouvrier de la mine et secrétaire de la Chambre syndicale.

La Compagnie est mécontente, et son directeur, M.

Humblot, somme Calvignac de choisir entre ses fonctions de maire et son emploi dans la Compagnie.

Calvignac refuse et il est licencié le 2 août.

Une dé­ légation vient protester auprès de la direction, escortée d'une foule de tra­ vailleurs.

Voyant sa maison envahie, HJ!mblot doit démissionner pour rame­ ner le calme.

Cependant, la Compagnie refuse de réintégrer Calvignac.

Le 16 août, la grève reprend; elle va durer troi_~ mois.

et demi et retentira dans foute la France.

Des souscriptions sont ouvertes un peu partout.

Des secours parfois considérables affiuent, même de l'étranger.

Ainsi soutenus, les mineurs tiennent bon.

ils se réunissent régulièrement à la Chambre syndicale.

Le gouvernement hésite à faire appel à la troupe et se contente d'envoyer des gendarmes qui patrouillent jour et nuit pour assurer la liberté du travail.

Quel­ ques chocs se produisent entre eux et les grévistes.

A la rentrée de la Chambre, le 18 octobre 1892, le député Baudin inter­ pelle le gouvernement, exposant les motifs de la grève et affrrmant sa légiti­ mité; il exige une solution.

Le président du Conseil, Emile Loubet, donne gain de cause aux ouvriers.

Le 3 novembre, les mineurs vainqueurs reprennent le travail.

Somme toute, il s'est agi d'une lutte pour la liberté d'opinion, qui aura des conséquences électorales: le 14 octobre, le marquis de Solages, député d'Albi, favorable à la Compagnie, a démission­ né de son siège.

L'élection partielle est fixée en janvier 1893.

Jean Jaurès, que les enseignements de cette longue grève ont poussé vers le socialisme, se porte candidat.

ll est élu grâce aux voix des mineurs et des verriers de Carmaux, de même qu'aux élections générales d'août 1893. 2 / 2. »

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