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La France sous la première guerre mondiale

Publié le 16/05/2020

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« La France sous la première guerre mondiale En dépit de la menace qu'a été le général BoulangerF282, en dépit des attentats anarchistesO730, en dépit de l'Affaire DreyfusK016, la République n'est pas remise en cause.

Qui plus est, l'Affaire DreyfusK016 a permis aux RadicauxK195 puis au "Bloc des GauchesK057" de s'installer au pouvoir.

Mais si la France a conscience d'être une nation, elle ne cesse pas d'être obsédée par l'Alsace et la Lorraine qui lui ont été enlevésC12 alors que naissait la troisième République.

Que la France regarde ce que l'on appelle alors la Ligne Bleue des Vosges, n'empêche pas le développement.

Elle est encore un pays essentiellement rural.

Mais, à la campagne comme dans les villes, nul ne doute ni ne remet en cause le progrès.

L'électricité s'est répandue comme le réseau de chemin de fer.

On se téléphone par l'intermédiaire d'une opératrice.

Dans les villes, on commence de ne plus compter les automobiles. L'augmentation de la consommation de pain, de viande, de vin, de sucre, de café ou même de tissu démontre ce que sont les progrès des revenus.

La stabilité financière est à l'ordre du jour.

On ne sait pas ce qu'est une dévaluation et le franc est stable, unité de mesure aussi intangible que peut l'être un mètre ou un kilogramme.

Les Français voyagent peu.

On se contente, lorsqu'on le peut, de quelques semaines à la campagne.

Sans doute n'y a- t-il rien de commun entre la vie de la grande bourgeoisie qui se mêle à l'aristocratie, qui a ses rites sociaux et mondains, et la vie de labeur qui est celle des régions industrielles.

Mais il vaut mieux encore, lorsque Raymond PoincaréF313 est porté à la magistrature suprême en 1913, être ouvrier dans un atelier ou une usine, qu'ouvrier agricole ou travailleur à domicile.

Modérée et radicale, la France est, au bout du compte, sereine et sûre d'elle- même.

Quand bien même la guerre n'éclaterait pas, elle serait prête à reconnaître qu'elle vit une "belle époque". Lorsque la guerre éclate et que les affiches de l'ordre de mobilisation générale apparaissent sur les murs de France, le 2 août 1914O801, le pays réalise aussitôt l'"Union sacrée".

Les Français de tous les horizons politiques se mettent au service de la patrie quand bien même ils pourraient pour certains d'entre eux comme des vaincus de la République, qu'ils soient catholiques, qu'ils ne parviennent pas à admettre la loi de séparation de l'Église et de l'État1209 qui n'a pas dix ans, qu'ils soient même princes, "Orléans ou BonaparteFIGGEN", assurés que le pays ne leur proposera plus un trône.

Seule l'extrême-gauche, parce qu'elle est internationaliste, demeure pacifiste.

Sûre de son bon droit, la France veut croire que la guerre sera brève.

Elle croit, qui plus est, dans la détermination de JoffreF298A.

La France est à ce point certaine que la guerre ne peut qu'être courte, qu'elle ne prend, au début de celle-ci, que des dispositions financières provisoires.

Elle tarde à accompagner la mobilisation des armées d'une mobilisation économique.

On se satisfait de l'expédient que sont les Bons du trésor, on s'épargne, jusqu'en mai 1916, de mettre en place des impôts nouveaux pour financer la guerre.

Contrairement à tout ce que l'on a espéré, la guerre dure.

Guerre de position, guerre de tranchéesK022, guerre d'usure, elle ébranle les certitudes et peu à peu se dessine dans le pays une déchirure nouvelle, celle qui sépare "le Front, de l'Arrière".

Si "la censure doit supprimer tout ce qui tend à surexciter l'opinion ou à affaiblir le moral de l'armée ou du public", ses maladresses provoquent une incertitude.

Le moral du pays, à mesure que la guerre dure, est ébranlé.

D'un coté on prend, au Front, les terribles habitudes qu'imposent les combats, la boue, la promiscuité des tranchées.

De l'autre, l'Arrière semble reconstituer tant bien que mal une vie quotidienne qui n'est guère différente de celle de l'avant-guerre.

Pourtant de graves difficultés matérielles commencent d'ébranler cette illusion.

Les prix augmentent et les grèves se multiplient. Il n'y en a que quatre-vingt dix-huit en 1915 mais trois cent quatorze en 1916.

Certains commencent de demander la paix, d'autres exigent que la guerre soit conduite avec plus d'énergie encore.

Dans les usines, les femmes travaillent sur les machines à la place des hommes qui se battent.

Ce sont elles aussi qui assurent l'essentiel du travail agricole.

Décisive, l'année 1917 marque une nouvelle dimension de la guerre parce que, en quelques mois, la victoire de VerdunO221, l'entrée en guerre des États-Unis d'AmériqueO204 et la Révolution bolchevique en Russie bouleversent la donne.

Lorsque la guerre s'achève, après un nouveau sursaut du pays autour du "père La Victoire" qu'est ClemenceauF293, la France ne ressemble plus à ce qu'elle était quelques années plus tôt.

D'abord, parce qu'il. »

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