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La fermeture du bagne de Cayenne

Publié le 29/08/2020

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« La fermeture du bagne de Cayenne En 1943, la Guyane rejoint la France libre.

Le bagne, créé en 1852, est fermé. Depuis une loi de 1938, aucun convoi n'est parti, mais rien n'est prévu pour le retour des bagnards.

Il faut attendre 1946 pour que la fermeture soit effective. Des conditions de détention inhumaines, un taux de mortalité effroyable, des chances de survie infimes: le bagne de Guyane est véritablement l'enfer et peu de condamnés en reviennent.

Quand le journaliste Albert Londres publie un reportage en 1923, dans "Le Petit parisien", ses articles émeuvent l'opinion qui découvre avec consternation la vie des bagnards.

70000 condamnés, politiques ou de droit commun - y compris des femmes - sont déportés dans ces pénitenciers pendant près d'un siècle. Déjà, en 1793, des prêtres réfractaires et quelques indésirables sont envoyés en Guyane pour développer la colonie.

Mais le véritable début du bagne remonte à 1852.

Une loi de 1854 précise que tout détenu condamné à moins de huit ans de travaux forcés sera tenu, à l'expiration de sa peine, de résider dans la colonie pendant un temps égal à celui de sa condamnation.

Si sa peine est de huit années au moins, il sera tenu d'y résider toute sa vie.

Cet article sur le doublage permet de fixer la population dans la colonie.

Il est voté quelques années après la fin de l'esclavage auquel il apporte un palliatif.

Guyane et Algérie sont concernées par cette mesure d'une extrême sévérité. La fermeture des bagnes de Brest, Rochefort, puis Toulon, entraîne un gonflement des effectifs dans les bagnes d'outre-mer.

Mais, sur 8000 forçats envoyés, la moitié seulement survit.

Les femmes, censées procréer et fixer la population sur place, sont également déportées.

C'est un échec et leur pénitencier est fermé en 1903. La IIIe République accentue à son tour les déportations.

Elle distingue les transportés (condamnés aux travaux forcés) et les relégués (récidivistes déjà condamnés).

Les Traîtres à la Patrie s'y ajoutent à partir de 1895.

De 1854 à 1938, 52 000 transportés et 16000 relégués prennent la direction de Cayenne. Le voyage se fait en bateau-cage, le "Lamartinière", entre les deux guerres, et dure quinze jours.

À l'arrivée, les forçats sont décimés par les maladies et un régime carcéral particulièrement dur.

10% meurent chaque année.

Sur place, ils vivent dans des camps de travail.

Les plus tragiques sont les camps forestiers du Maroni où sont placés en priorité les condamnés noirs.

D'autres pénitenciers sont installés près de Cayenne, de Kourou et dans ces îles tant redoutées d'où on ne s'évade pas (îles du Diable, St-Joseph et Royale).

Pourtant, l'évasion est dans tous les esprits; elle est rare mais, en moyenne, 150 bagnards arrivent à fuir chaque année dans les pays frontaliers.

Malheur à ceux qui sont rattrapés, longue réclusion ou exécution les attendent. Les politiques estimant le bagne inutile et coûteux, Émile Chautemps demande son abolition en 1908, puis Édouard Daladier décide sa suppression en 1938. Cependant, sous le régime de Vichy, le directeur est un véritable tortionnaire et la progression de la mortalité est fulgurante.

La fermeture du bagne est un soulagement; son souvenir reste associé à une triste image de la Guyane.. »

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