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LA CONVENTION

Publié le 16/05/2020

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« LA CONVENTION (1792-1795)La chute des Tuileries avait contraint l'Assemblée législative à se dissoudre.

Il fut décidé qu'une nouvelle C onstituante, la C onvention (ains i nommée àl'exemple des Etats-Unis d'A mérique) prendrait en main les destinées de la nation.

Les élections se firent au suffrage universel à deux degrés : en fait, dixpour cent des Français votèrent, les royalistes étant éliminés d'offic e, d'autres s'abstenant par crainte ou par indifférence.La nouvelle assemblée sortit des urnes en septembre 1792 dans un climat de passion surexcitée : la France était envahie, les massacres dans les prisonsensanglantaient le pays.

A Paris, la tumultueuse C ommune imposait ses candidats.

Les 749 élus, presque tous d'origine «bourgeoise», se groupèrent selonleurs affinités : à droite, se tenaient les girondins (appelés alors Brissotins, du nom d'un des plus connus, Brissot), élus de la province, au nombre d'environ260.

A gauche, les montagnards, qui seront bientôt quelque 300, ainsi nommés parce qu'ils occ upaient les gradins élevés de la salle et dont les principauxmembres — tels Danton, Robespierre et Marat — avaient été élus par Paris ; enfin, au centre, la Plaine comprenait une grande quantité de modérés oud'opportunistes.Réunie le 21 septembre 1792, au lendemain de la victoire de V almy, la Convention proclame aussitôt l'abolition de la royauté et décide de dater s esdécrets de l'an I de la République.

En réalité, cette république sera une dictature d'assemblée où les plus faibles s eront éliminés par les plus forts.

Dès lespremières séances, le duel s'engage entre Montagne et Gironde, et les discussions sont violentes.

En décembre commence le procès de Louis XV I.L'exécution du roi comme la politique de conquêtes de la République amènent la formation de la première coalition contre la France.

La situation s'aggravelorsqu'en mars à l'annonce de la levée de 300 000 hommes, la V endée se soulève contre la Convention et que Dumouriez, battu à Neerwinden, passe àl'ennemi (5 avril).

A l'intérieur, l'enchérissement et la raréfaction des denrées provoquent des émeutes.

Devant tant de dangers, l'Assemblée prend desmesures sévères : elle crée successivement le tribunal révolutionnaire (mars) et le C omité de salut public (avril) bientôt revêtu de pouvoirs dictatoriaux.Mais l'antagonisme s'accentue entre les partis.

La Gironde, qui, au début, a tenu les leviers de commande, les a peu à peu perdus.

Incapable de faire faceaux périls, elle accumule toutes les maladresses et se voit éliminer de la C onvention par un coup de force, au cours des deux journées des 31 mai et 2 juin1793. L'éviction de la Gironde a rendu les Montagnards maîtres de l'Assemblée mais ils doivent affronter de terribles difficultés.

Les vaincus du 2 juin soulèventles départements, la guerre de Vendée continue, Lyon est passé aux mains des royalistes.

T oulon s'apprête à se livrer aux Anglais.

Sur les frontières,l'ennemi avance.

Durcissant ses positions, la M ontagne fait face à l'orage.

Pour se concilier la province, elle fait voter une C onstitution démocratique, qui dureste ne sera jamais appliquée.

Le C omité de salut public, épuré, fait place à de nouveaux membres, plus énergiques, dont Robespierre devient le chef(juillet 1793).Peu à peu, les soulèvements provinciaux sont matés ; la répression est féroce : les fusillades de Lyon, les noyades de Nantes laisseront de tragiquessouvenirs.

A Paris, où Marat a été as sassiné par C harlotte Corday, la Terreur commence : on guillotine Bailly, C ustine, Marie-Antoinette, les Girondins,Philippe Egalité.

Le décret du 10 octobre 1793 a décidé que le gouvernement serait révolutionnaire jusqu'à la paix.

« Terrible aux méchants, mais favorableaux bons», il a comme ressort la vertu appuyée sur la terreur.

La loi des suspects (17 septembre 1793) permet de pourchasser les indésirables et lesdécrets de Ventôse (février-mars 1794) préparent la redistribution de leurs biens.

La disette sévissant, la Convention fait appliquer un programme dedirigisme économique (lois sur l'accaparement, sur le maximum général, emprunt forcé) qui ne résoudra d'ailleurs pas les problèmes.

En même temps, unepoussée d'anticléric alisme sévit.

La fête de la déesse Raison (10 novembre 1973) est célébrée, les prêtres insermentés sont traqués, les C onstitutionnelspersécutés.

C ependant, grâc e à l'énergie de C arnot et aux efforts de toute la nation, les armées françaises sont victorieuses à Hondschoote, à Wattignies etles Vendéens essuient une défaite à Savenay (23 décembre 1793).Malgré ces succès, des diss ensions se font sentir au sein de l'assemblée.

Robespierre, débordé sur sa gauche par les ultra-révolutionnaires, «Enragés» et«Hébertistes», les envoie à l'échafaud (24 mars 1974).

Q uelques jours plus tard (5 avril), les Dantonistes, partisans d'un retour à la modération, subissentle même sort.

Les «factions» ainsi abattues, l'«Incorruptible» paraît tout-puissant.

Il crée alors le culte de l'Etre s uprême et fait voter la terrible loi du 22prairial an II (10 juin 1794), qui ouvre l'ère de la Grande Terreur.

Pourtant, le péril extérieur est conjuré grâce à la victoire de Fleurus (26 juin) et le publiccommence à «avoir la nausée de l'échafaud».

U ne conspiration se noue contre Robespierre, qui est abattu avec ses amis le 9 thermidor an II (27 juillet1794). Robespierre abattu, l'ère de la «Convention thermidorienne» commence.

Les vainqueurs de l'Incorruptible prennent en main, avec les modérés del'Assemblée, les destinées du pays.

La réaction thermidorienne se fait sentir avec la diminution des pouvoirs des Comités de salut public et de sûretégénérale, la transformation, puis la suppression du Tribunal révolutionnaire, la fermeture du Club des Jacobins.

La commune de P aris est remplacée pardouze municipalités d'arrondissement.

Les églises catholiques sont rouvertes au culte.

O n pourchasse les plus virulents Montagnards, Carrier et Fouquier-Tinville passent en jugement (ils seront guillotinés).

C ependant, de graves difficultés subsistent : le gouvernement est divis é et instable, la suppression dumaximum a accéléré la chute de l'assignat, les denrées se raréfient et, dans le peuple, la misère grandit, aggravée par un hiver rigoureux.Tandis que profiteurs et agioteurs s'enrichissent, que la jeuness e dorée — muscadins et merveilleuses — affic he un luxe éhonté, des foules affaméesréclament du pain.

Les émeutes paris iennes des 12 germinal et 1er prairial an III (1er avril et 20 mai 1795) sont durement réprimées : les derniersMontagnards sont c ondamnés à la déportation.

Malgré le traité de La Jaunaye, conclu avec C harette (17 février 1795), les royalistes relèvent la tête.

Ledébarquement manqué de Quiberon (juillet 1795) les arrêtera dans leur élan.

Mais une «Terreur blanche» sévit dans le Midi où les C ompagnons de Jéhu etles familles des victimes de l'an II exercent leur vengeance.Des succès diplomatiques permettent cependant au gouvernement de consolider sa position.

A la suite des victoires de Jourdan et de Pichegru, despourparlers de paix ont été entamés.

Par les deux traités de Bâle (5 avril et 22 juillet 1795) et celui de La Haye (16 mai), la Prusse, l'Espagne et laHollande se retirent de la coalition.

Seule, l'A utriche continue la lutte sur le continent.

Cependant, un changement de régime s'impose.

Les conventionnelschargent la «commission des Onze» d'élaborer une C onstitution nouvelle.

Mais avant de l'adopter, ils publient le «décret des deux tiers» (5 fructidor an III,22 août 1795), déc idant que les deux tiers des futurs députés devraient obligatoirement être choisis parmi les représentants sortants .

Ce décret provoquel'insurrection royaliste du 13 vendémiaire (5 oc tobre 1795), matée par Bonaparte.

Entre-temps, la C onstitution de l'an III et le décret des deux tiers ontété approuvés par un plébiscite et la Convention se sépare le 26 oc tobre pour faire place au Directoire. Pendant trois ans, la Convention lutta contre vent et marée pour sauver la Révolution, qu'elle jugeait en péril.

A l'extérieur, elle tint tête à une coalitionformée contre la France et qui menaçait toutes ses frontières.

A l'intérieur, elle mata dans le sang les révoltes fédéralistes ou royalistes.

M ais elle s'attachaégalement à réaliser d'importantes réformes dans le domaine social, intellectuel, scientifique.

Complétant l'oeuvre de la Constituante, elle travailla àl'égalité des citoyens en abolissant, sans indemnités, tous les droits féodaux, ce qui favorisa la classe paysanne (17 juillet 1793).

La vente des biensnationaux permit le morcellement de la terre, donc la multiplication des propriétés rurales.Un comité de législation entreprit d'autre part un projet de code civil qui ne vit pas le jour mais s ervit plus tard à l'élaboration du code Napoléon.

L'abolitionde l'esclavage, que la Constituante n'avait pas osé décider, fut proclamée le 4 février 1794 (16 pluviôse an II).

L'ensemble du système décimal et dusystème métrique (qui n'entreront vraiment en usage en France qu'au cours du "axe s iècle) fut rendu légal et obligatoire par la loi du 18 germinal an III (7avril 1795).

Dans le domaine financier, l'institution du grand livre de la dette publique, entreprise par Cambon en août 1793, eut pour but de rétablir laconfiance populaire dans les finances de la République, en remplaçant toutes les anciennes créances de l'Etat, sans distinction de date ni d'origine, par unecertaine quantité de rentes.Mais un des principaux soucis de la C onvention fut l'instruction publique.

L'A ssemblée avait pensé à établir un enseignement primaire d'Etat, gratuit etobligatoire.

Ce projet généreux se heurta aux difficultés financières.

La loi Lakanal (27 brumaire an III, 17 novembre 1794) abandonna l'obligation scolairetout en déclarant qu'une école devrait exister pour 1 000 habitants .

Quant à l'enseignement secondaire, il devrait être donné soit par collèges libres , soitpar des écoles centrales de l' Etat, à raison d'au moins une école par département.

Un plan d'enseignement proposé par D aunou fut adopté le 25 octobre1795.

Dans le domaine de l'enseignement supérieur, on vit naître l'Ecole centrale de travaux publics, qui devint l'Ecole polytechnique, l'Ecole des mines, leConservatoire des arts et métiers, l'Ecole des langues orientales, diverses écoles de santé, ainsi que le Bureau des longitudes.

L'ancien Jardin du roi devintle Muséum d'histoire naturelle.

Enfin fut créé un «Institut national des sciences et des arts», destiné à remplacer les académies supprimées et divisé entrois classes : sciences physiques et mathématiques, littérature et beaux-arts, sciences morales et politiques.

L'oeuvre était considérable.. »

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