La conscription sous laRévolution.

« 1 / 2 La conscription sous la Révolution 1798 On appelle conscription l'inscription in­ dividuelle, à l'armée, sans distinction de classes sociales, de tous les jeunes gens ayant atteint l'âge fixé par la loi.

Il fallut attendre pour cela que le simple citoyen pût devenir soldat et qu'apparût le droit individuel.

La Révolution allait apporter ces changements nécessaires dans les idées et dans les mœurs.

La première loi C'est le 15 Fructidor de l'an VI (5 sep­ tembre 1798), sous le second Directoire, que l'on adopta la loi de la conscription, sur proposition du général Jourdan.

Cette loi stipulait qu'en cas de danger pour la pa­ trie, tous les citoyens devaient faire du service armé, et ce pour une durée illi­ mitée.

En revanche, si aucun danger ne menaçait, 1' armée se recrutait par engage­ ments volontaires, pour une durée de quatre ans, sans solde et avec la possibilité de se réengager de deux ans en deux ans.

On n'avait recours à la conscription que si l'effectif des enrôlements volontaires était insuffisant.

La mobilisation La conscription se pratiquait comme suit : tous les Français de vingt à vingt-cinq ans étaient divisés en cinq classes d'une année.

Chacune de ces classes comprenait les hommes nés dans la même année.

On dressait une liste générale pour toute la République, basée sur les listes des circon­ scriptions inférieures.

Al 'heure del' appel à la mobilisation, on commençait par la plus jeune classe et, dans celle-ci, par le plus jeune conscrit.

Quand l'effectif fixé par le Corps législatif était atteint, il suffi­ sait de publier-c'était le rôle du Directoire -le nom du dernier appelé (en l'occurence le plus âgé de l'effectif total) en prenant soin d'indiquer son canton et sa date de naissance.

Tous les citoyens plus jeunes que ce conscrit savaient automatiquement qu'ils étaient mobilisés.

Cette loi de la conscription de l'an VI fut appliquée pour la première fois pendant la campagne de 1' an VII (1799), et elle devint de plus en plus rigoureuse à partir du Consulat.

Enfin, c'est la loi du 28 Floréal an X (17 mai 1802) qui en fit un moyen normal de recrutement de l'armée.

Cette même loi établit aussi une taxe sur les conscrits reconnus inaptes au service mili­ taire.

Par la suite, on créa des règlements pour les réfractaires, pour les remplace­ ments, et on institua une amende du déserteur supportée par les parents.

Repères chronologiques 1790 : instauration du système métrique - 1792: RougetdeLislecomposeLaMarseil­ laise- 1794 :déchristianisation de la France et instauration du culte de l'Etre suprême- 1796 : triomphe des Merveilleuses et des Muscadins. 2 / 2. »