La Conscience - cours
Publié le 20/02/2021
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«
La conscience
Définition : La conscience désigne la capacité du sujet à se présenter le monde ainsi que
lui-même (il peut « se » penser) ; elle a également un sens moral, en tant que capacité à
penser le bien et le mal, le juste et l’injuste.
Question : La question est de savoir si une telle connaissance peut être objective et si
ses valeurs morales sont fiables .
La conscience n’est-elle pas plutôt l’expression de la
subjectivité humaine ?
I – L’objectivité et la fiabilité de la conscience
A) La conscience de soi comme modèle de vérité
La conscience permettrait à l’homme de se questionner sur lui-même et de se connaître
intérieurement.
Il pourrait savoir ce qu’il est (un homme) et qui il est (telle personne
unique).
Il aurait ainsi conscience « de lui-même » (conscience réfléchie), à la différence
des animaux (conscience spontanée).
Dans son Discours de la méthode , Descartes , doutant de tout pour chercher une vérité
absolument certaine , montre qu’il est impossible de douter de la conscience que l’on a de
soi-même.
Le fait même de penser prouve que l’on existe.
L’unique certitude qui résiste au doute : « je pense donc je suis ».
Mais cette vérité affirme
le fait que j’existe, elle ne me dit pas la nature de ce que je suis.
Être conscient d’exister ne
m’informe pas sur l’identité de cet existant.
B) Une conscience morale innée
On peut croire ainsi que l’homme a un sens inné du bien et du mal , qu’il « sait » ce qu’il
doit faire, et que sa conscience morale est le meilleur guide pour bien agir.
S’inspirant de Rousseau, qui montre, dans Émile ou De l’éducation , la présence en tout
homme d’une conscience morale innée et universelle, Kant montre que tout homme a en
lui « la loi morale », permettant d’agir « par devoir » (ce qu’il nomme « l’impératif
catégorique » ).
« Pendant que je voulais ainsi penser que tout était faux, il fallait nécessairement que moi
qui le pensais fusse quelque chose », René Descartes, Discours de le méthode (IV), 1637.
II – Les limites subjectives de la conscience
A) Une conscience sous influence
On peut toutefois souligner les faiblesses de la conscience, qui selon Spinoza , serait
influencée notamment par le corps et le désir .
Nous avons conscience de nos actions, mais
nous n’avons pas conscience de ce qui nous pousse à agir, et nous nous croyons libres..
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