La bataille de MarignanLe combat des géants.
Publié le 17/05/2020
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«
1 / 2 La bataille de Marignan
Le combat des géants
Depuis Charles VIII, les rois de France
tentent de pénétrer en Italie.
Mais
l'Europe s'oppose à leurs ambitions; en
Italie même,
ils rencontrent tantôt
l'appui, tantôt l'hostilité des puissances
locales.
En 1495, Charles VIII doit
abandonner complètement la péninsule;
son successeur, Louis XII, après une
nouvelle tentative,
ne conserve que le
Milanais; mais une puissante coalition,
la Sainte Ligue,
se forme contre lui;
vaincu, il quitte à son tour le pays.
A peine couronné, son cousin, le jeune
et brillant François 1er, veut regagner le terrain perdu; il s'assure l'alliance de
Venise et la neutralité de l'Angleterre.
Mais
le duc de Milan, Maximilien Sfor
za, est protégé par une puissante armée
suisse, intervenue en Italie sous l'im
pulsion du cardinal
de Sion, Matthaus
Schiner, adversaire acharné des Fran
çais.
En août 1515, ayant tourné
les Suisses,
François
1er débouche en Italie et avan
ce rapidement.
Les Confédérés, pris de
court, veulent lui vendre leur départ
contre une somme
de 700000 écus,
abandonnant Sforza à son sort.
Mais
le
fougueux Schiner, arrivant avec un ren
fort
de 20000 hommes, les en dissuade;
ils attaquent alors furieusement les Français.
L'engagement a lieu à Marignana, au
sud-est
de Milan, le 13 septembre 15 15;
le terrain, difficile, resserré entre deux
marais, empêche
le déploiement de la
cavalerie française.
Les piquiers suisses
enfoncent tout;
ni le corps des gendar-
13-14 septembre 1515
mes royaux ni la puissante artillerie
adverse
ne peuvent les arrêter; interrom
pu par la nuit, le combat reprend dès
l'aube du lendemain.
François 1er, très
courageux, risque plusieurs fois sa vie et
son armée est gravement entamée.
Mais, vers midi, surviennent ses alliés
vénitiens qui ont marché toute une nuit;
ils prennent les Suisses à revers.
Ceux
ci, épuisés, amorcent une retraite en bon
ordre; même vaincus,
ils gardent une
allure redoutable, qu'illustre bien
le tableau du peintre Hodler, conservé au
musée d'Art et d'Histoire
de Genève.
Leurs ennemis, à bout de forces, ne peu
vent les poursuivre.
Cette bataille marque
un tournant dans
l'histoire européenne; François J.
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