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L'art exclut-il tout apprentissage technique ?

Publié le 23/05/2020

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Le génie d'un artiste est très souvent opposé à son apprentissage. Mais que signifie vraiment le terme "génie" ? Le mot "génie" vient du latin "ingenium" qui fait référence à un talent, une capacité naturelle à créer des toute sorte de choses comme des tableaux, de la musique, des poèmes, etc Mais, c'est à la fin du XVIIe siècle que le mot "Génie" a eu une signification beaucoup plus forte. Désormais cela équivaut à un homme doté de capacité surhumaine capable de créer des inventions, d'entreprendre des choses qui paraissent inimaginables aux yeux des autres. Le mot "art" est à l'origine de l'artiste et qui en latin "ars" indique la capacité de composer, créer. La signification de l'art à bien évolué dans le temps. Dans l'antiquité, l'art était avait pour but de représenter fidèlement quelque chose de déjà existant. Si le modèle utilisé est une femme par exemple, il s'agissait de reproduire les formes le plus précisément possible. A partir du milieu du XVIIe siècle "les arts" équivalent aux "beaux-arts" qui ont pour objet le beau et l'absence totale d'utilité. A l'époque, l'art avait un statut plus noble que l'artisanat et ne pouvaient être mélangé ensemble. L'apprentissage est l'acquisition de compétences, de savoirs, de pratique, de valeurs et de tout ce qui nous rend meilleur. On peut alors se poser la question suivante : est-ce qu'un artiste doit acquérir des connaissance et un savoir faire ou bien le génie de l'artiste ne nécessite aucun apprentissage ? Nous verrons d'abord que la création artistique est définie par un imaginaire qui dépasse tout ce que la raison peut concevoir et programmer, et ensuite que la création artistique suppose un certain apprentissage. Kant a dit: "les beaux-arts ne sont possibles qu'en tant que productions du génie". Il affirme que lorsque quelqu'un arrive à faire une oeuvre d'art c'est grâce à son génie et rien d'autre. Car pour lui seul un génie peut réussir une telle prouesse, et non pas à l'aide de compétences acquises au fil du temps. Etre génie est un talent, inné, ça ne s'apprend pas. Lorsqu'un génie créé, il ne peut expliquer ou décrire ce qu'il est train de faire car lui même ne le sait. Par conséquent, il ignore d'où lui viennent les idées de ses créations. Il ne peut créer à volonté ou en suivant un plan ni d'expliquer ce qu'il fera par la suite. Comme l'affirme Kant "c'est sans doute la raison pour laquelle génie vient de genius, qui désigne l'esprit que reçoit en propre un homme à sa naissance pour le protéger et le guider, et qui est la source d'inspiration dont proviennent ces idées originales". Selon lui, un génie possède quelque chose d'inconnu que le commun de mortel de possède pas. Quelque chose lui permettant d'imaginer et de réaliser de inhumaine qui le pousse à faire des expériences, des actions dont lui même ne connaît l'intérêt...

« Évitez de tomber dans la mythologie de l'artiste : génial, libre sous tous rapports, « créant » sous le coup de l'inspiration, puis reprenant aussitôt une vie nonchalante et bohème. La réalité de la condition de l'artiste.

Les grands artistes ont presque toujours fait preuve : a) d'un travail acharné — parfois pressés par des commandes qui leur permettaient de subsister, sinon contraints par un puissant (cf.

Michel-Ange, retenu à Rome par le pape Jules II et peignant le plafond de la chapelle Sixtine, 1609/1611); b) d'un intérêt pour les œuvres de leurs prédécesseurs (les jeunes peintres s'exercent à reproduire les tableaux des grands maîtres) avant de se forger un style.

C'est en ce sens qu'il faut comprendre la formule de Malraux : « De même qu'un musicien aime la musique et non les rossignols, un poète des vers et non des couchers de soleil, un peintre n'est pas d'abord un homme qui aime les figures et les paysages.

C'est un homme qui aime les tableaux » (Les Voix du silence); c) d'un acharnement à acquérir non seulement une culture artistique mais aussi la maîtrise d'un ensemble de techniques (ex.

: la gravure a burin ne pose pas les mêmes problèmes que l'eau-forte, etc.). Le statut social de l'artiste.

Il a évolué (on parle de création; du divin Michel-Ange; etc.), alors qu les sculpteurs des cathédrales médiévales étaient traités comme de simple compagnons ou artisans. Le rapport de l'art et de la religion.

L'art s'est dégagé de la tutelle de la théologie, qu'il s'était borné à illustre jusque-là (on dit que la cathédrale fut, avec ses vitraux et ses figures, un véritable Bible de pierre — et de verre — pour le peuple illettré) : avar l'artiste moderne qui peut choisir de ne rechercher que la beauté dans son œuvre (= l'art pour l'art), il y eut donc des foules d'« artistes pour qv l'idée même de l'art n'existait pas » (Malraux, La Métamorphose de dieux, 1957).. »

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