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L'oeuvre de Jules ROMAINS

Publié le 09/12/2021

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Louis Farigoule, dit Jules Romains, est né au hameau de la Chapuze, près du Puy-en-Velay : il a toujours conservé une pensée fidèle pour ce rude pays de montagne, qui fut le berceau de sa famille. Il se fixe pourtant de bonne heure à Paris où son père a été appelé comme instituteur; il s'attache passionnément à la grande ville, à ses faubourgs, à sa banlieue. Après des études secondaires au lycée Condorcet, il entre, en 1906, à l'École normale supérieure et passe, en 1909, l'agrégation de philosophie : il enseigne successivement à Brest, à Laon, à Nice. Depuis la vingtième année, il s'adonné à la littérature : promoteur de la doctrine unanimiste, il s'efforce de l'illustrer, non seulement dans des poèmes, mais dans des récits en prose, Le Bourg régénéré (1906), Mort de quelqu'un (1911), Les Copains (1913), où l'on assiste à la subversion de paisibles cités auvergnates par une équipe de joyeux mystificateurs. Après la guerre de 1914-1918, Jules Romains quitte l'Université. La poésie lui tient toujours au coeur et le théâtre l'attire; mais c'est au roman qu'il apporte l'essentiel de ses soins : sur le thème de l'amour, il compose une trilogie, Psyché (1922-1929); puis il se consacre aux Hommes de bonne volonté, dont les vingt-sept volumes paraissent de 1932à 1947. A ce cycle se rattache un roman postérieur, Le Fils de Jerphanion (1956), où se trouve analysé et décrit le malaise moral éprouvé par une génération qui a subi le contrecoup de la deuxième guerre mondiale.

« LA CARRIÈRE DE JULES ROMAINS Louis Farigoule, dit Jules Romains, est né au hameau de la Chapuze, près du Puy-en-Velay : il atoujours conservé une pensée fidèle pour ce rude pays de montagne, qui fut le berceau de sa famille.Il se fixe pourtant de bonne heure à Paris où son père a été appelé comme instituteur; il s'attachepassionnément à la grande ville, à ses faubourgs, à sa banlieue.

Après des études secondaires aulycée Condorcet, il entre, en 1906, à l'École normale supérieure et passe, en 1909, l'agrégation dephilosophie : il enseigne successivement à Brest, à Laon, à Nice.

Depuis la vingtième année, ils'adonné à la littérature : promoteur de la doctrine unanimiste, il s'efforce de l'illustrer, nonseulement dans des poèmes, mais dans des récits en prose, Le Bourg régénéré (1906), Mort de quelqu'un (1911), Les Copains (1913), où l'on assiste à la subversion de paisibles cités auvergnates par une équipe de joyeux mystificateurs. Après la guerre de 1914-1918, Jules Romains quitte l'Université.

La poésie lui tient toujours au coeuret le théâtre l'attire; mais c'est au roman qu'il apporte l'essentiel de ses soins : sur le thème del'amour, il compose une trilogie, Psyché (1922-1929); puis il se consacre aux Hommes de bonne volonté, dont les vingt-sept volumes paraissent de 1932à 1947.

A ce cycle se rattache un roman postérieur, Le Fils de Jerphanion (1956), où se trouve analysé et décrit le malaise moral éprouvé par une génération qui a subi le contrecoup de la deuxième guerre mondiale. LES HOMMES DE BONNE VOLONTÉ Les Hommes de bonne volonté sont une immense fresque de la société française pendant un quart de siècle.

L'action du premier volume se déroule tout entière le 6 octobre 1908, parmi les menaces de l'avant-guerre; celle du dernier, le 7octobre 1933, quelques mois après l'arrivée au pouvoir d'Adolf Hitler. L'intention.

Dans sa préface, Jules Romains rattache le dessein de son roman à l'unanimisme et souligne ainsi la continuité de son oeuvre littéraire : « Dès l'époque où j'écrivais La Vie unanime, je sentais qu'il me faudrait entreprendre tôt ou tard une vaste fiction en prose, qui exprimerait dans le mouvement et la multiplicité, dans le détail et le devenir, cette vision dumonde moderne dont La Vie unanime chantait d'emblée l'émoi initial.

» Il n'a pas voulu, comme Balzac ou Zola, écrire des récits distincts, rattachés seulement les uns aux autres par le fil d'une idée directrice et par le procédé de la réapparitiondes personnages; ni, comme Hugo dans Les Misérables ou Romain Rolland dans Jean-Christophe, une suite d'aventures ordonnées autour d'un héros.

Renonçant à une vision du monde « centrée sur l'individu », il prend pour sujet « un vasteensemble humain, avec une diversité de destinées individuelles qui y cheminent chacune pour leur compte, en s'ignorantla plupart du temps ». La composition.

A un dessein aussi neuf doit correspondre une méthode originale de composition.

Au lieu de conduire une intrigue unique, le romancier mène de front les récits d'aventures diverses, qui n'ont souvent entre elles aucun lien, tout encontribuant à définir une époque.

Jamais le député Gurau ne rencontrera l'ouvrier métallurgiste Maillecotin; jamais le petit Louis Bastide ne connaîtra le comte de Champcenais : chacun de ces personnages subit à sa manière, dans un milieudistinct, le contrecoup des événements qui entraînent la société tout entière vers son destin.

L'écueil de cette méthodeest la dispersion de l'intérêt.

Heureusement, dans presque tous les volumes, l'accent est mis sur une aventuredéterminée; le lecteur, sans perdre de vue la multiplicité des chemins à parcourir, peut s'engager assez profondémentdans l'un ou dans l'autre : il suit l'ascension du brasseur d'affaires Haverkamp (V, Les Superbes), les recherches du physiologiste Viaur (XII, Les Créateurs), la progression du danger de guerre (IX, Montée des périls; X, Les Pouvoirs; XIV , Le Drapeau noir); il prend une vue d'ensemble sur une bataille décisive (XV, Prélude à Verdun; XVI, Verdun) ou s'attache à une fraîche idylle dans le calme de la paix retrouvée (XVIII, La Douceur de la vie). La documentation.

La diversité des sujets abordés exige, de la part du narrateur, des connaissances extrêmement étendues. Pendant dix ans, Jules Romains a accumulé, pour son roman, notes et enquêtes sur les questions les plus diverses; aussipeut-il décrire avec un grand luxe de détails le mécanisme d'une société immobilière, d'une élection académique ou d'unecrise ministérielle.

Pourtant, les pages qui rendent le son le plus juste sont celles qu'il a tirées de sa propre expérience;ses deux personnages les plus réussis sont les normaliens Jerphanion et Jallez, qui tous deux lui ressemblent : l'un, lemontagnard Jerphanion, plus actif, plus tenace; l'autre, le Parisien Jallez, plus artiste, plus dilettante; tous deux d'ailleursrayonnants d'intelligence critique et de « bonne volonté ». La leçon.

La foi dans la bonne volonté est l'idée-force qui guide et soutient le romancier tout au long de son exploration diffuse. Comme Gide, Romains se refuse à désespérer de l'avenir.

Il ne méconnaît pas les tragiques difficultés où se débat lemonde moderne; mais il pense qu'elles pourraient être vaincues un jour par l'élan des hommes éclairés et généreux, plusnombreux, sans doute, qu'on ne croit.

Il rêve de rassembler autour de son oeuvre les membres de cette famille éparse,dont il définit ainsi l'orientation d'esprit : « Un certain goût de la liberté et de l'honnêteté intellectuelle; une certainetendresse, exempte de naïveté et de faux-semblants, pour l'aventure du genre humain...

un penchant...

pour le rirevengeur, la joie de vivre quand même...

Une horreur fondamentale pour la bêtise, la violence, le crime collectif, d'oùprocèdent tous les maux.

Par suite, certaines attitudes envers les événements, envers les incarnations toujoursrenaissantes du mensonge, de la tyrannie, de la cruauté, du délire fanatique.

» Ainsi s'achève en une perspective peut-être chimérique, mais réconfortante, le tableau d'une époque sombre et tourmentée.. »

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