Kénya (1997-1998)
Publié le 18/09/2020
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Kénya (1997-1998)
La réélection de Daniel Arap Moi à la tête de l'État kényan le 29 décembre 1997
a suivi un scénario attendu.
Avec un peu plus du tiers des suffrages exprimés
(38,5 %), le chef de l'État sortant est parvenu à devancer ses seize opposants.
Cette victoire ne s'est cependant pas soldée par l'obtention d'une franche
majorité parlementaire pour l'Union nationale africaine du Kénya (KANU, au
pouvoir depuis l'indépendance).
Malgré des fraudes électorales répétées et une
violence politique rampante, amorcée en août 1997, sur la côte, par des
ratissages ethniques contre les électeurs supposés de l'opposition, la KANU n'a
obtenu que 107 sièges sur 210.
Cet échec relatif de l'ancien parti unique reflète son état de décomposition.
Depuis que le président a annoncé, en janvier 1997, que son cinquième mandat
serait le dernier, le combat engagé pour lui succéder au sein de la KANU n'a pas
cessé.
Le poste de vice-président, occupé depuis 1989 par un successeur présumé,
le ministre du Plan, George Saitoti, est devenu l'objet d'une telle convoitise
que le chef de l'État a décidé de le laisser vacant lors de la formation du
nouveau gouvernement, en janvier 1998.
Dès avril 1997, l'initiative politique était de même passée dans le camp de la
société civile.
En faisant se succéder les rassemblements de masse, un mouvement
d'organisations non gouvernementales soutenu par les grandes Églises du pays,
réclamant des réformes constitutionnelles, le Conseil exécutif de la convention
nationale (NCEC), a forcé le gouvernement à entamer le dialogue avec
l'opposition parlementaire.
Après deux mois de tractations (août-septembre
1997), le gouvernement a notamment été obligé de concéder l'établissement d'une
liberté d'association presque totale et l'accès des partis d'opposition à la
radio nationale.
En septembre, une grève générale des instituteurs l'avait
simultanément forcé à accepter une revalorisation sans précédent de leurs
salaires (300 % d'augmentation).
Au lendemain des élections, un vide politique s'est paradoxalement installé du
fait des incertitudes de la succession.
Cela a facilité la reprise des excès
meurtriers du régime (développement des ratissages ethniques contre les paysans
kikuyu de la vallée du Rift entre février et avril 1998, explosion des vols de
bétail tournant au conflit armé entre pasteurs pokot et marakwet de mars à
juin).
De plus, malgré le volontarisme du nouveau ministre des Finances, Siméon
Nyachae, qui doit faire face à l'explosion de la dette intérieure (50 milliards
de shillings kényans en 1993, 140 milliards en 1998) et à une menace de
banqueroute publique, les déclarations d'intention sur la réduction des dépenses
et l'austérité budgétaire n'ont pas convaincu la communauté internationale.
Celle-ci avait suspendu toute aide financière multilatérale en juillet 1997.
Si
ce n'est pour la reconstruction du réseau routier, presque totalement détruit
par les pluies torrentielles qui ont frappé le pays de septembre 1997 à avril
1998, l'aide n'a pas repris après les élections.
L'attentat contre l'ambassade américaine à Nairobi, le 7 août 1998, qui a fait
249 morts et plus de 4 000 blessés parmi la population kényane, s'est de plus
révélé une véritable catastrophe économique pour le pays.
Le coût en a été.
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