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Kénya (1994-1995)

Publié le 18/09/2020

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« Kénya (1994-1995) L'hémorragie de parlementaires de l'opposition rejoignant les forces de la majorité ne s'est toujours pas tarie: cinq d'entre eux ont rallié la KANU (Union nationale africaine du Kénya), l'ancien parti unique.

Le parti dominant, qui n'a cessé de consolider son pouvoir, pouvait donc jouir d'une confortable majorité au Parlement, ce qui a permis à certains députés de proposer une réforme constitutionnelle accordant davantage de pouvoirs aux régions.

Jusque-là, le gouvernement n'a pas donné suite à ces projets, l'élite en place étant assurée de rester à la tête de l'État et du Parlement pour une longue période. L'opposition s'est, en effet, révélée toujours aussi divisée.

Ford (Forum pour la restauration de la démocratie)-Asili n'a pas mis fin à sa guerre des chefs et Ford-Kénya, qui s'est donné en janvier 1994 un nouveau président par intérim, Michael Kijana Wamalwa, a manifesté des difficultés à sauvegarder son unité.

En effet, le premier vice-président du parti, Paul Muite, a fondé le 5 septembre 1994 une nouvelle organisation, le Mwangaza Trust, dont le projet très vague est de travailler avec les partis politiques et les ONG (organisations non gouvernementales) à la mise en place d'un nouvel ordre constitutionnel. Les gesticulations des leaders de l'opposition cachaient, en fait, mal leurs difficultés à agir, notamment parce que la presse a eu de plus en plus de mal à sauvegarder sa liberté de manoeuvre, le pouvoir arrêtant ou expulsant les journalistes les plus volontaires.

En dépit de la grève des universitaires et des médecins du secteur public à l'automne 1994, les syndicats ont hésité à s'exprimer et les organisations chrétiennes, qui ont joué un rôle important durant la démocratisation, sont restées muettes tout au long de l'année. Dans ces conditions, le pouvoir a pu continuer de capitaliser les "nettoyages ethniques", amorcés dès 1991.

En mars et avril 1994, certaines zones de la Rift Valley ont à nouveau connu des violences et plusieurs milliers de Kikuyu ont rejoint les camps de réfugiés.

Au mois de mai suivant, huit Luo ont été tués à Mtondia (district de Kilifi, sur la côte) et quelques centaines de fermiers ont dû quitter la région. Enfin, le gouvernement a bénéficié d'une certaine embellie de l'économie: l'inflation a considérablement baissé, certains agriculteurs ont profité de l'augmentation du prix du café et le tourisme a semblé surmonter une crise de fréquentation notable depuis la guerre du Golfe (1991).

De plus, le Kénya a semblé pouvoir tirer profit de la reprise économique en Afrique de l'Est et australe en exportant les produits de son secteur industriel, plus développé que celui de ses voisins, et ce d'autant plus que la diplomatie kényane s'est livrée à une politique prudente vis-à-vis des pays de la région. Ainsi, le Kénya n'entretient plus des relations crispées qu'avec l'Ouganda, accusé en février 1995 d'héberger le brigadier John Odongo, un exilé kényan qui aurait tenté de fomenter un coup d'État.

En fait, il a semblé que le pouvoir utilisait ces péripéties internationales dans l'espoir de discréditer un peu plus l'opposition interne.. »

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