Kénya (1992-1993)
Publié le 18/09/2020
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Kénya (1992-1993)
Au cours de l'année 1992, le pouvoir en place a semblé avoir perdu l'essentiel
de ses soutiens.
Le clergé chrétien, tant protestant que catholique, souvent
allié à des juristes, a poursuivi sa sape du régime en dénonçant la corruption,
les atteintes aux droits de l'homme, la dérive autoritaire du gouvernement.
L'apparition du multipartisme à la fin de 1991 a amplifié la crise du régime en
proposant des programmes politiques et économiques viables.
De plus, la
reconnaissance des partis d'opposition n'a pas entraîné l'émiettement des forces
politiques que l'on a constaté dans d'autres pays africains.
Très vite,
l'opposition s'est organisée autour de trois forces, FORD-Kénya (Forum pour la
restauration de la démocratie), FORD-Asili et le Parti démocratique, dirigées
par des hommes politiques expérimentés qui avaient occupé des postes importants
au sein d'anciens gouvernements (respectivement, Oginga Odinga, Kenneth Matiba
et Mwai Kibaki).
Néanmoins, le président Daniel Arap Moi a profité des querelles qui ont opposé
les dirigeants des forces d'opposition et tenté d'accréditer l'idée que ces
partis amenaient une ethnicisation de la vie politique kényane.
Ainsi, des
troubles graves dans la Rift Valley et dans l'ouest du pays ont opposé durant le
deuxième trimestre de 1992 plusieurs communautés, laissant sur le terrain
plusieurs centaines de morts et des dizaines de milliers de personnes sans
domicile.
Nicholas Biwott, un ministre proche du chef de l'État, déjà impliqué
dans le meurtre d'un important leader politique, Robert Ouko, a été accusé
d'avoir fomenté ces violences ethniques.
Cependant, le discrédit de certaines
personnes au sommet de l'État ne semble avoir affaibli ni le président, qui, en
décembre 1992, s'est fait réélire avec 10% de voix d'avance sur son suivant
immédiat, K.
Matiba, ni l'ancien parti unique, la KANU (Union nationale
africaine du Kénya), qui a obtenu la majorité absolue aux élections
législatives.
Ces résultats auraient pu inaugurer une certaine libéralisation du régime.
Ainsi, le 6 janvier 1993, sheikh Khalid Balala, un prédicateur musulman qui
avait fondé le Parti islamique du Kénya (toujours non reconnu), provoquant ainsi
son incarcération, et suscité des troubles importants à Mombasa, a été acquitté
et remis en liberté.
De même, Koigi wa Wamwere, un ancien député arrêté en 1990,
a été relâché.
Mais cette embellie n'a guère duré.
Plusieurs journaux ont été
censurés et, surtout, la session parlementaire a été suspendue "pendant quelques
semaines" après une séance inaugurale émaillée d'incidents, le pouvoir semblant
redouter une opposition qui est pourtant restée très divisée malgré ses succès
récents aux élections municipales.
Cette difficulté à gérer la transition démocratique a mal auguré des
négociations avec les organisations internationales et les pays occidentaux qui
ont longtemps suspendu leurs crédits.
Or, une aide extérieure était vivement
souhaitée afin d'améliorer une situation économique difficile..
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