Juste un enfant
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
Juste un
enfant
Ce matin la, mon père était parti très tôt.
Il devait prendre des produits chez des
marchands étrangers, communément appelés les « karana ».
En effet, ils vendaient des
portes clés en bois qui étaient en forme de guitare.
Il les vendait dans la rue.
En début
d’après-midi il n’avait toujours pas fait de vente.
Quelle poisse ! Mais le pire fut
l’arrivée soudaine de la commune.
Ils commencèrent à donner des coups de pieds aux
produits vendus sur le bord de la route.
D’autres ont pu s’enfuir mais mon père n’a
pas eu cette chance.
Ils prirent tout ce qui était de valeur et détruisaient le reste.
Mon
père était en colère mais il ne pouvait rien n’y faire.
Quand il arriva chez son patron, son renvoie a été immédiat.
De toute façon il ne
gagnait pas assez.
Ma mère, Ny aina, travaillait dans une petite gargote, elle cuisinait, elle servait, elle
lavait.
Tout cela pour un salaire tres faible.
Elle se faisait humilier, frapper, insulter
par des ivrognes irréfléchis.
Mais par conviction elle n’arrêterait pas.
Ce travail nous
permettait de manger et de boire de temps en temps.
La nourriture et l’eau étaient des
privilèges que nous n’avions pas.
En rentrant, mon père ne voulait pas semer la pagaille a la maison et n’a donc pas
révéler son renvoie a ma mère.
Cependant il m’avait proposé un boulot de porteur de
brique étant donne que je n’allais pas à l’école.
Je lui répondis : « T’es tombe sur la
tête, j’ai que 9 ans.
Tu sais, mendier c’est quand même fatiguant si on réfléchi… »Je
n’avais même pas encore fini quand il annonça : « Tu ne vas pas rester toute ta vie à
attendre la volonté des autres.
Tu dois trouver quelque chose qui te plait vraiment… ».
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Les parents associent l’enfant aux décisions qui le concernent, selon son âge et son degré de maturité. » ?
- « Nous sommes tous devant le romancier comme les esclaves devant l'empereur : d'un mot, il peut nous affranchir. Par lui, nous perdons notre ancienne condition pour connaître celle du général, du tisseur, de la chanteuse, du gentilhomme campagnard, la vie des champs, le jeu, la chasse, la haine, l'amour, la vie des camps. Par lui, nous sommes Napoléon, Savonarole, un paysan, bien plus -existence que nous aurions pu ne jamais connaître- nous sommes nous-même. Il prête une voix à la foul
- François COPPÉE (1842-1908), Intimités, « Je suis un pâle enfant du vieux Paris... ».
- Jules Vallès, L'Enfant.
- Pensez-vous que l'amour que l'on porte à un enfant soit plus étouffant que libérateur ?