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Jules César

Publié le 16/05/2020

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« Jules César Le nom de César reste attaché à la révolution qui mit fin à ce que les historiens romains appellent la "liberté" et remplaça par une monarchie de fait le vieux régime républicain, mal adapté à l'administration d'un empiredémesuré.

A-t-il voulu consciemment cette révolution, n'a-t-il été que l'instrument de forces qu'il ne discernaitqu'imparfaitement, son ambition personnelle s'est-elle trouvée servie par l'évolution inéluctable de l'histoire, nous nele savons pas au juste, mais il est difficile de lui dénier le mérite d'avoir agi sur le cours de celle-ci avec uneefficacité qui fut refusée à d'autres révolutionnaires de son temps, au dictateur Sylla, qui lui montra peut-être lechemin, mais dont il disait "qu'il ignorait l'ABC de son métier", et à Pompée, trop respectueux des valeurstraditionnelles pour sortir Rome de l'ornière où elle s'enlisait.

Les Julii, d'où il était issu, étaient une famillepatricienne, mais ses ancêtres directs s'étaient peu illustrés dans la vie politique.

Leur noblesse était d'un autreordre.

Dans l'oraison funèbre qu'il prononça de sa tante Julia, il devait dire que celle-ci tenait de son père le sangdes dieux et de sa mère, issue des Marcii Reges, le prestige des rois.

Descendant d'Énée, par Iule (le "petitAscagne"), il aurait pu être un aristocrate intransigeant.

Il se contenta d'être un grand seigneur, assez sûr de sarace pour s'élever au-dessus des préjugés et ne pas se considérer comme lié au sort de ceux qui devaient leurnoblesse au fonctionnement d'un système politique.

César naquit le 13 juillet 101 av.

JC.

Il était dans saquatorzième année lorsqu'il perdit son père, et sa mère, Aurelia, exerça sur lui une grande influence.

C'est sansdoute elle qui lui fit épouser, en 84 av.

JC, Cornelia, fille de l'agitateur populaire Cornelius Cinna.

Combinaison quifaillit causer la perte de César : compromis aux yeux de Sylla, lorsque celui-ci rentra d'Orient l'année suivante, ilreçut du nouveau maître l'ordre de répudier Cornelia.

Sylla n'oubliait pas que César, par le mariage de sa tante Julia,était le neveu de son ennemi Caïus Marius.

César refusa d'abandonner Cornelia.

Cela eût entraîné son arrêt de mortsi les parents et alliés d'Aurelia n'avaient supplié le dictateur de pardonner.

Et César, par prudence, une fois cepardon obtenu, se rendit en Orient pour ne revenir qu'après la mort de Sylla.

Faisant ses débuts au forum, il attaquades syllaniens notoires, mais sans succès, ce qui le contraignit à s'éloigner une seconde fois.

Il gagna Rhodes, où ilfut l'auditeur du rhéteur Molon.

C'est au cours de ce voyage qu'il fut pris par des pirates et dut verser une énormerançon ; mais, comme il le leur avait promis, il n'eut de cesse, après sa libération, qu'il ne les eût à son tourcapturés et mis en croix.

Lorsqu'il revint à Rome, son prestige était grand dans le peuple ; en son absence lespontifes l'avaient élu dans leur collège ; le peuple lui décerna le tribunat militaire.

C'était le temps où Pompée etCrassus, consuls, démantelaient la constitution syllanienne.

César contribua à restaurer le tribunat de la plèbe(populaire) mais fit aussi voter une loi d'amnistie.

Les proscriptions de Sylla avaient laissé sans chef le partipopulaire.

César, questeur en 68 av.

JC, revendiqua l'héritage politique de Marius en faisant figurer aux funérailles desa tante Julia les images de celui-ci, malgré la condamnation qui, depuis Sylla, frappait sa mémoire.

Questeur, il futenvoyé en Espagne ultérieure.

Là, passant à Gadès (Cadix), il pleura, dit-on, devant une statue d'Alexandre, sedésolant de n'avoir encore rien accompli de notable à un âge où Alexandre le Grand avait déjà soumis l'univers.Revenu à Rome, César trouva une situation politique assez confuse.

Le tribun Gabinius présentait un projet de loiattribuant à Pompée un commandement extraordinaire contre les pirates.

César appuya le projet.

Il se créait ainsides droits à l'amitié d'un homme qui tenait le premier rang dans la cité ; et l'année suivante, lorsque la loi présentéepar Manilius faisait de Pompée le maître absolu de l'Orient, César parla encore en faveur de cette loi.

Voulait-ilseulement éloigner Pompée, souhaitait-il accoutumer le Sénat et le peuple à accorder des commandementsextraordinaires, par un précédent dont il bénéficierait plus tard, ou pensait-il que le Sénat sortirait diminué del'aventure, le pouvoir du peuple grandi ? Que César en ait été ou non conscient, l'absence de Pompée eut ce triplerésultat.

Tandis que Pompée pacifiait l'Orient, les intrigues se poursuivaient au forum et César continuait sonascension.

Pendant son édilité, en 65 av.

JC, il est mêlé à un projet de coup d'État, formé par Crassus, qui était sonprincipal créancier César était endetté lourdement, mais ses créanciers avaient foi en lui.

A côté de Crassus, figuraitdans le complot un ancien homme de main de Sylla, Lucius Sergius Catilina, et d'autres aventuriers.

Il s'agissaitd'assassiner les consuls en exercice et de provoquer une guerre civile.

César feignit de complaire à Crassus, mais,au moment décisif, ne donna pas le signal convenu, et le complot échoua.

Cependant, il donnait des jeuxmagnifiques, et s'ingéniait de toutes les manières à augmenter sa popularité.

Deux ans plus tard, pendant leconsulat de Cicéron, il réussit, par un coup d'audace, à se faire élire Grand Pontife, charge en général réservée à unvieillard parvenu au faîte des honneurs.

Mais César savait la puissance de la religion sur la foule romaine et, bien qu'ilcrût peu lui-même à l'intervention des dieux dans les affaires humaines, était conscient du rôle que continuaient àjouer les rites dans celles de la cité.

La même année, il avait provoqué une condamnation de principe contre les loisd'exception par lesquelles autrefois les aristocrates avaient abattu les Gracques et les agitateurs populaires.

Sur cesentrefaites se produisit la conjuration de Catilina ; quelques nobles ruinés, derrière celui-ci, se proposaient d'abolirles dettes, mais, d'abord, de prendre le pouvoir par la violence.

Grâce à l'action de Cicéron, la conjuration futdémasquée.

Lorsqu'il fut question, au Sénat, des sanctions à prendre, Caton, chef des "ultras", opina pour la mort.César, dans un discours d'une grande habileté, se prononça pour la clémence.

On l'accusa d'être le complice deCatilina, ce qui était faux ; on menaça de l'écharper lorsqu'il sortit de la curie (Sénat de Rome).

Mais le souvenir desa modération et de sa clémence demeura et lui gagna de durables sympathies.

L'année suivante, il était préteur(magistrat judiciaire).

Et il sut, dans des circonstances délicates, se concilier la reconnaissance de Publius Clodius,un jeune aristocrate qui, pourtant, avait compromis sa propre femme mais il se contenta de répudier celle-ci, sansdonner de raison.

Le séducteur devint son plus ferme allié, et lui rendit plus tard d'immenses services.

Commeproprêteur (ancien prêteur chargé du gouvernement d'une province), il partit gouverner l'Espagne ultérieure et c'estlà qu'il commença sa carrière d'homme de guerre, en entreprenant des raids dévastateurs contre les montagnardsinsoumis et se procurant le butin nécessaire à désintéresser ses créanciers.

En son absence, Pompée était revenud'Orient, mais les atermoiements des sénateurs, leurs jalousies, avaient ulcéré le vainqueur de Mithridate.

Césarn'eut aucun mal à conclure avec lui une alliance secrète, à laquelle fut associé Crassus.

Ce que l'on appelle lepremier triumvirat était une redoutable machine de guerre pour la conquête du pouvoir, et le principal bénéficiaire enfut César.

Il lui permit d'abord de se faire élire consul pour l'année 59 av.

JC puis, au cours de ce consulat, de fairepasser, dans des conditions quasi révolutionnaires, des mesures qui constituaient de profondes réformes politiques. »

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