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Joseph Staline

Publié le 16/05/2020

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« Joseph Staline De l'avis de maint biographe, il est impossible de relater la vie privée de Staline.

Elle n'a transparu, en effet, querarement.

Cependant, comme nous le verrons, une juste appréciation du rôle qu'il a joué dans l'histoire de l'UnionSoviétique repose dans une large mesure sur la connaissance de son caractère personnel.

C'est pour cette raisonque, malgré de nombreuses tentatives d'écrire sa biographie, son personnage, plus que Lénine ou Trotski, peutrester obscur.

Ses origines et le rôle précocement influent qu'il a joué dans la clandestinité du Parti Bolcheviqueavant 1917 présentent des zones d'ombre, ce qui n'est pas le cas pour les débuts de révolutionnaires autrementmoins célèbres.

La Pravda dut l'admettre, dans un article intitulé Staline, l'énigme, paru à l'occasion du cinquantièmeanniversaire du secrétaire général du Parti.

Staline lui-même, par le secret dont il s'entourait, ne fit qu'aggraver ladifficulté. Né le 21 décembre 1879 à Gori, en Géorgie, fils d'un cordonnier nommé Vissarion Djougatchvili, Iossif Vissarionovitchreçoit quelque instruction à l'école religieuse de Gori avant d'entrer au séminaire de Tiflis.

Le premier tournant décisifde sa vie eut lieu en 1899.

Staline, qui, l'année précédente, avait rejoint le groupe clandestin social-démocrateMessame Dassy, fut exclu du séminaire.

On ne peut toujours, devant la multiplicité contradictoire des raisonsdonnées à son exclusion, démêler la vérité, mais la force croissante de ses convictions politiques a dû y entrer pourune part.

L'année 1912 fut le second tournant, décisif celui-là, de la carrière de Staline, puisqu'il fut coopté auComité central du Parti Bolchevique et devint l'un des quatre membres d'un bureau politique russe. Cette soudaine ascension dans la hiérarchie du Parti n'a jamais, non plus, été exactement expliquée, encore que leressentiment momentané de Lénine à l'égard de l'intelligentsia émigrée après qu'il eut rompu avec les Mencheviks ysoit pour quelque chose.

Contrairement à ce que prétendirent, plus tard, des biographes de Staline, cette promotionne faisait pas de lui l'unique lieutenant de Lénine, mais elle allait le mettre en situation, en 1917, et en raison de sonancienneté toute formelle dans le Parti, d'assurer la direction provisoire des Bolcheviques en attendant l'arrivée deLénine, venant de Suisse, en Russie. Point n'est besoin de s'étendre, d'autres l'ont amplement fait, sur l'accession de Staline à une position d'effectivesuprématie au sein du Parti Bolchevique.

Nommé, en 1917, commissaire du peuple aux nationalités, il fut élu, en1922, secrétaire général du Parti, ce qui lui permit de manœuvrer parmi ses rivaux vers le pouvoir, jusqu'à sontriomphe, marqué par l'expulsion du Parti, en 1927, de Trotski et de Zinoviev. Mais on n'a guère cherché à mesurer l'impact de Staline sur la vie soviétique dans son ensemble, au-delà dessphères de la grande politique et des révolutions économiques portant sur l'industrie et l'agriculture après 1928.Staline passe habituellement pour s'être plus ou moins (totalement, selon Trotski) laissé porter par les circonstancesau cours des années 20.

L'homme des situations, il le fut en ce sens que ses capacités et ses intérêts coïncidaientavec les exigences de la révolution après 1917.

Son intuition pour l'administration concrète et son manqued'enthousiasme pour les débats théoriques étaient admirablement adaptés à l'idéalisme fléchissant de la NEP et à lasituation chaotique qui prévalait sur l'ensemble du pays.

Son paradoxal nationalisme russe, qui, par ailleurs, valut àla Géorgie un traitement brutal, coïncida avec l'échec de la révolution sur le plan international et la nécessité detabler sur la force de cohésion interne au milieu d'un monde hostile.

C'est cette thèse que Trotski a mise en valeur,dans la mesure où elle tendait à minimiser la contribution de Staline à l'histoire soviétique. Comment, dans ce cas, le nom de Staline a-t-il pu devenir ce sigle derrière lequel on range toute une partie del'histoire soviétique ? Si ses actes étaient dans une large mesure prédéterminés par la situation à laquelle ils'intégrait, pourquoi les historiens persistent-ils à se référer "Stalinisme", à la "Stalinisation", et à la "Déstalinisation"? Deux raisons majeures y concourent.

En premier lieu, Staline gravit les derniers échelons qui le séparaient dupouvoir alors que la structure politique soviétique passait de l'autoritarisme au totalitarisme.

Son virage à "gauche",à la fin de l'expérience de la NEP, bénéficia sans doute du soutien sincèrement accordé par une majorité du Parti,mais le système, en évoluant vers un modèle réellement totalitaire, suscita, comme en d'autres temps et d'autreslieux, l'exercice solitaire du pouvoir.

Le système du parti unique se fondit presque insensiblement en une méthode degouvernement autocratique.

En règle générale, les gouvernements totalitaires succèdent à des systèmes nettementnon totalitaires, mais, par certains de ses aspects, le "Stalinisme" ne fut guère plus qu'une version extrêmementpersonnalisée de l'ordre léniniste qui l'avait précédé. La seconde raison de la considérable importance de Staline fut la nature même de sa personnalité, qui put donnertoute sa mesure dès qu'elle fut en prise sur l'autocratie.

Si Lénine favorisa l'ascension de Staline, et si d'autresdirigeants l'appuyèrent, ce fut parce qu'on le savait inflexible jusqu'à la brutalité.

La dureté des temps réclamaitcelle du caractère.

Et la rigueur de Staline, répercutée à grande échelle de par son contrôle total du Parti et de lasociété, assura l'enracinement du gouvernement totalitaire.

Un autre trait, son énergie dynamique, lui permit demener à bien la colossale révolution socio-économique qui fit suite à la politique de la NEP, et ainsi d'ériger à forcede volonté le durable monument qu'il devait laisser après lui.

Son énergie, alliée à son inflexibilité, lui évita derebrousser chemin devant les énormes problèmes qui l'attendaient après 1928.

Un troisième trait de caractère eutpour conséquence la perduration du système jusqu'à sa mort en 1953, malgré une Guerre mondiale qui fit tremblersur leurs fondations bien d'autres régimes : c'était, chez Staline, ce besoin névrotique d'exercer sur tout un contrôlepersonnel total, besoin qui se fit plus pressant avec l'âge.

Les grandes purges politiques des années 30 furentl'expression la plus nette de cette crainte pathologique.

On voit donc que les premières influences qui ont modelé lecaractère de Staline avant sa maturité politique sont d'une extrême importance, bien que, pour les raisons évoquées. »

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