Joseph Lakanal

« Joseph Lakanal (1762 - 1845) Député à la Convention pendant la Révolution, ardent républicain, Lakanal fit partie du comité de l'Instructionpublique, joua un rôle important dans la création d'écoles et fut l'un des premiers membres de l'Institut. Au service de l'instruction publique Très tôt, et pour se distinguer de ses frères royalistes, Joseph Lakanal remplaça le "c" de son patronyme par un "k".Élu en 1792 à la Convention, il vota sans hésiter la mort de Louis XVI.

Il s'intéressa particulièrement à l'organisationde l'enseignement et entra en janvier 1793 au comité de l'Instruction publique, où il fut très actif.

Il protégea leJardin des Plantes du vandalisme et fit transformer le Jardin du roi en Muséum d'histoire naturelle.

Il lança unconcours pour la composition de livres élémentaires destinés à l'enseignement public et rédigea un projetd'éducation nationale.

En juillet, le comité fit place à une commission de six membres, dont il continua à faire partie.Il élabora des décrets sur la propriété littéraire, sur l'établissement du télégraphe Chappe.

Élu secrétaire de laConvention en août 1793, il fit décréter un programme d'instruction publique à trois degrés.

Envoyé en mission àBergerac, il rentra à Paris après le 9 Thermidor et reprit place au comité de l'Instruction publique.

Il participa à lacréation des écoles normales, de 24 000 écoles primaires, d'écoles centrales dans chaque département et de l'Écoledes langues orientales.

Député au Conseil des Cinq-Cents, il coopéra à la création de l'Institut (1795) et fit partie deses 48 premiers membres. Effacement et exil Sous le Consulat, Lakanal reçut la chaire de langues anciennes à l'École centrale de la rue Saint-Antoine (lycéeCharlemagne) et, sous l'Empire, il occupa un poste d'économe au lycée Bonaparte.

En 1809, il fut nommé inspecteurgénéral des Poids et Mesures.

Sous la Restauration, la promulgation de la loi des régicides, en 1816, l'obligea às'exiler aux États-Unis.

Il fut président de l'université de la Nouvelle-Orléans, puis s'établit comme planteur enAlabama.

Rentré en France en 1833, il entra l'année suivante à l'Académie des sciences morales et politiques. Témoignage "Toute société est porteuse d'un projet scolaire et se définit - ou se trahit - dans son système d'éducation.

A cetégard, la période post-thermidorienne a eu l'avantage sur la précédente de mettre en pratique son pland'enseignement." D.

Woronoff, La République bourgeoise, dans Nouvelle Histoire de la France contemporaine. »