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Jordanie (2000-2001): Inquiétudes

Publié le 18/09/2020

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« Jordanie (2000-2001): Inquiétudes Sur le plan régional, l'échec des négociations israélo-palestiniennes de Camp David II (été 2000), la nouvelle intifada (soulèvement) palestinienne qui a éclaté en septembre suivant et le retour au pouvoir de la droite israélienne en février 2001 ont suscité des craintes majeures en Jordanie, pays très concerné par la situation puisque la moitié de sa population est d'origine palestinienne. Depuis l'automne 2000, de nombreuses familles de Cisjordanie et de Jérusalem auraient gagné la rive orientale du Jourdain en quête d'un asile plus ou moins provisoire.

Certes, la solidarité de la population jordanienne avec le soulèvement palestinien a calmé les tensions resurgies début 2000 entre nationalistes transjordaniens et tenants d'une présence plus affirmée des réfugiés dans le royaume (pouvoir entrer dans la fonction publique, notamment). Mais Amman n'a pas manqué de noter la participation au nouveau gouvernement israélien de Rehavam Zeevi, partisan avoué du transfert à l'est du Jourdain des Palestiniens demeurés sur la rive ouest ; et le Premier ministre israélien Ariel Sharon a lui-même remis en question la légitimité du royaume hachémite, longtemps considéré par le Likoud comme le réceptacle "naturel" de tous les Palestiniens. Cette conjoncture ne facilitait pas la tâche d'autorités tiraillées entre les aspirations de la rue et des choix stratégiques contraints.

Si Amman, comme Le Caire, a différé l'envoi de son nouvel ambassadeur à Tel-Aviv, les rassemblements pro-intifada ont été interdits après avoir tourné à l'émeute, le 6 octobre 2000, dans le principal camp de réfugiés du pays (Baqaa).

De même, la solidarité affichée à un niveau plus large avec la Syrie et le Liban n'a pas amené à une rupture des liens avec l'État hébreu, la Jordanie essayant, avec l'Égypte, de jouer les bons offices.

Cette position médiatrice (assez typique de la diplomatie hachémite) et ses limites ont encore été illustrées lors du sommet arabe organisé en mars 2001 à Amman, qui a buté sur le dossier irakien, toujours aussi problématique pour le royaume.

La Jordanie est le premier partenaire commercial de Bagdad.

Mais, très liée par ailleurs à Washington, elle souhaiterait aussi resserrer ses liens avec Riyad et Koweït, deux capitales toujours réticentes à une pleine intégration de l'Irak dans le concert arabe. L'économie très politique du pays demeurait tributaire de ces incertitudes régionales.

L'ouverture aux nouvelles technologies n'a empêché ni le gel des investissements étrangers, ni la chute de la manne touristique, le chômage (officiellement 15, 7% pour les sujets jordaniens et 24,1 % pour les femmes ; selon d'autres sources, plutôt 27 % pour l'ensemble des actifs en 2000) et l'endettement intérieur et extérieur (94 % du PIB pour 2001) se maintenant à des niveaux élevés.

Autant de facteurs pesant sur un climat politique déjà terne : finalement intervenu en juin 2001, le remaniement ministériel a déçu par la tonalité très technocratique de la nouvelle équipe.

Si la dissolution concomitante de la Chambre confirmait bien la tenue prochaine d' élections législatives, l'électorat connaissait le maigre bilan de la Chambre sortante et savait que les vrais enjeux de pouvoir se situent ailleurs.

À ce titre, le départ à la retraite à l'automne 2001 du tout-puissant chef des renseignements généraux Sami al-Batikhi aura sans doute marqué la mise à l'écart d'une figure influente du régime, sans en modifier les grandes orientations.. »

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