Databac

Jordanie (1996-1997)

Publié le 18/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Jordanie (1996-1997). Ce document contient 851 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« Jordanie (1996-1997) La nomination d'Abdul Karim al-Kabariti comme Premier ministre, le 4 février 1996, a ouvert une "révolution blanche", destinée à assainir le climat politique, économique et social.

Si la petite corruption a été combattue, et le dialogue avec l'opposition rétabli à ses débuts, le nouveau cabinet s'est également illustré par la répression en matière d'expression, mais principalement par la mise en oeuvre d'une politique d'ajustement de l'économie et de rigueur budgétaire.

Bien qu'averti, dès fin juin 1996, de ne pas revenir sur le subventionnement des prix des produits de première nécessité (pain principalement, avec 200 % d'augmentation de juillet à août 1996), le gouvernement a répondu aux injonctions internationales, ouvrant une crise sans précédent depuis avril 1989.

Le Sud, victime directe de la disparition progressive du système d'État rentier, s'est soulevé et le roi Hussein en a appelé à l'armée, dès le 16 août.

Débordés par les manifestations, les islamistes en ont prudemment dénoncé le caractère insurrectionnel, tandis que le gouvernement prenait pour cibles les baasistes, présentés comme le bras d'un "complot ourdi depuis l'Irak". L'économie n'est toujours pas sortie de sa léthargie, en 1996, avec un taux de croissance de 5,2 %, une inflation de 2,5 %, un taux de chômage de 18 %, une dette extérieure de 7,994 milliards de dollars, réduite grâce au rééchelonnement accordé par le Club de Paris et aux interventions américaines.

Les chiffres noirs du tourisme sont venus rappeler la faiblesse d'un développement toujours conditionné par le contexte géopolitique. En dépit des ouvertures officielles koweïtiennes et saoudiennes, les réalisations ont été limitées, tandis que les critiques jordaniennes à l'égard du régime de Bagdad ne cessaient de croître, en dépit des risques économiques d'une éventuelle rupture avec l'Irak.

Les blocages processus de paix dans la région, ont révélé les limites du rôle du médiateur jordanien.

A ce titre, l'échec cuisant de la Jordanie lors de l'opération Raisins de la colère (opération israélienne au Sud-Liban en avril 1996) a été compensé par l'intervention du roi Hussein lors de l'accord d'évacuation partielle de Hébron du 13 janvier 1997.

Ayant rejoint les rangs arabes lors du sommet du Caire des 21-23 juin 1996 (où les pays arabes tentaient de faire entendre une voix unique face à l'intransigeance d'Israël), le roi a révélé publiquement son exaspération par sa lettre du 11 mars 1997 au Premier ministre israélien, tempérée dès le 13 par l'attentat de Baqoura.

En dépit d'une présence économique de plus en plus affirmée, l'Union européenne n'arrivait toujours pas à répondre aux attentes d'un second parrain politique régional, laissant ainsi prise au jeu américain. Le roi a achevé brutalement l'expérience d'une révolution avortée, en rétablissant, le 19 mars 1997, Abdul Salam al-Majali à la tête d'un gouvernement rénové (annonce préalable de la fin du cumul des postes entre députés et ministres).

Quant au décret royal révisant la loi sur la presse (juin 1997), il a ouvert une nouvelle crise de confiance sur le devenir démocratique d'un pays confronté à un contexte national et régional de plus en plus tendu.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles