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Jérôme Savonarole (1452-1498)

Publié le 23/05/2020

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Jérôme Savonarole (1452-1498) Girolamo Savonarole, dominicain de Ferrare, voyait dans les Français les envoyés de Dieu, venant en Italie châtier les papes, l'humanisme et la Renaissance, la magnificence instaurée par Laurent dé Médicis, d'ailleurs son pénitent, vers la fin de sa vie. Ce document contient 212 mots soit 0 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Culture générale.


SAVONAROLE fra’ Gerolamo. Orateur sacré italien. Né à Ferrare le 21 septembre 1452, mort à Florence le 23 mai 1498. Dans sa jeunesse, il étudia la littérature classique, la musique et la peinture, mais son esprit était de plus en plus attiré par les méditations religieuses. Abandonnant sa famille (1475) pour répondre à sa fervente vocation religieuse, il se rendit à Bologne, où il entra dans un couvent de dominicains. Ayant terminé ses études, qui ne lui valurent cependant pas le titre de docteur, il reçut la charge de maître des novices; mais il se dédia bientôt à ce qui était sa vocation : la prédication. Orateur sacré, il fut hors de pair, capable d’agiter et d’enflammer au plus haut degré d'une ardeur ascétique les âmes des fidèles. Son apostolat d’orateur le fit revenir à Ferrare, mais Florence fut le lieu où il devait recueillir la plus ample moisson de fervents, et après l’expulsion des Médicis il y exerça une très grande influence. Il préconisa une réforme des mœurs qui bientôt l’opposa au pontife Alexandre VI, et il combattit pour un gouvernement civil et universel, déclarant le Christ roi de Florence. Cependant très bientôt ses ennemis se multiplièrent. Jugé et condamné, il fut brûlé en 1498. En tant que poète — v. Louanges — Savonarole n oblige pas à une longue appréciation. L’éloge le plus mérité qui lui revienne est d’avoir réussi à faire en partie transparaître la profonde religiosité d’âme où se meut son inspiration, et d'avoir conservé cette simplicité rude et cette fière éloquence qui devaient être la source principale de l’efficacité de ses Sermons . Il est intéressant par contre de définir la position de Savonarole dans la conjoncture culturelle alors dominante. Il fut un adversaire implacable de l’humanisme et de la conception de la vie qui en constituait la base. Aussi fut-il noté maintes fois qu’en adoptant cette position il montrait qu’il méconnaissait son époque; que c’était un songe vain que de désirer un renouveau de la religiosité médiévale alors que les consciences n’y adhéraient plus et s’orientaient vers d’autres formes plus complexes de l’expérience spirituelle et de la dévotion religieuse. Il y a beaucoup à reprendre dans ces jugements : en premier lieu que le propos de restaurer la ferveur religieuse des temps passés était le rêve utopique d’un esprit peu adapté à son temps; l’on ne peut parler d’utopie là où il s’agit seulement d’une vision aiguë de l’esprit antichrétien de la culture humaniste et de la décrépitude toujours croissante des habitudes morales, encore qu’ils se réclamassent de la foi chrétienne. Le problème de l’antihumanisme de Savonarole est de fait étroitement lié avec la crise de l’Eglise de Rome. L’humanisme n’excluait pas la religion, il est vrai, et chez une même personne pouvaient coexister une foi sincère et un profond intérêt pour le monde classique, mais il est aussi vrai que l’humanisme recelait les germes d’une opposition radicale aux principes du catholicisme. De là la barrière, reconnue comme un devoir auquel il ne pouvait pas se soustraire, sans égards pour le résultat possible, que Savonarole opposa au flot impétueux et irrésistible de la nouvelle mentalité. Pour le reste, si Savonarole s’élevait contre une Eglise corrompue dans un monde corrompu, et partant contre tout ce qui pouvait provoquer et développer une telle corruption en même temps que l’affaiblissement de la dévotion, — en premier lieu opposition à l’humanisme qui s’affirmait comme un esprit critique libre et d’idéal mondain — il se trouvait en fait d’accord avec ces cercles néoplatoniciens de Florence, qui s’abandonnaient au rêve de construire une ère de paix, de pureté, de profonde religiosité. ♦ « ... Il ne cherche plus qu’à animer le peuple contre le souverain pontife, pour qu'on se révolte contre lui et ses ministres, disant de lui ce qui se peut dire du dernier des hommes. A mon avis, il ne songe qu'à s'accommoder au temps et à colorer ses mensonges. » Machiavel, lettre du 8 mars 1497. ♦ « S'il fut bon, il nous a été donné de voir, à notre époque, un grand prophète, et, s'il fut mauvais, ce fut un bien grand homme, car, sans parler de son érudition, s'il a su simuler devant un tel public et pendant tant d'années une telle chose sans être jamais pris à mentir, il faut avouer qu’il avait bien du jugement, bien de l'intelligence et bien de l’invention. » Guichardin. ♦ « Qui dira la rapidité de sa parole, la sublimité de son éloquence, la majesté de son expression ? Sa voix était claire, son geste animé, son visage non pas ardent, mais en réalité plein de flammes. Par son œuvre la paix fut faite entre les citoyens; les mœurs de chacun d'eux se transformèrent de telle sorte qu’on eût dit d'autres hommes. » Leçon extraite de l’office de Savonarole, célébré dans les églises de Toscane jusqu’à la fin du XVIe siècle.

« Jérôme Savonarole 1452-1498 Girolamo Savonarole, dominicain de Ferrare, voyait dans les Français les envoyés de Dieu, venant en Italie châtier les papes, l'humanisme et la Renaissance, la magnificence instaurée par Laurent dé Médicis, d'ailleurs son pénitent, vers la fin de sa vie.

Apocalyptique, fulgurant, Savonarole ne commence à être connu qu'au moment où il devient prieur du couvent de San Marco, à Florence (1488).

Les prophéties incendiaires auxquelles il se livre terrorisent la ville affolée par l'arrivée prochaine de Charles VIII : dans son désarroi, la Seigneurie se met entre les mains de Savonarole, qui veut un gouvernement démocratique, remanie la loi, la justice et la fiscalité, poursuit un assainissement profond des m œ urs.

En 1494, maître de la ville, il en bouleverse la vie et on verra Botticelli renier son œ uvre, des monceaux de livres, d'objets d'art, de bijoux et vêtements brûlés place de la Seigneurie… Mais Savonarole n'a pas réussi à persuader Charles VIII de convoquer un concile afin de déposer le pape Alexandre VI Borgia — et ce dernier, de son côté, excommunie le dominicain furieux, menace sa ville d'interdit et ses banquiers de représailles financières si Savonarole continue à prêcher et à légiférer.

Il n'en faut pas plus pour que la popularité de Savonarole s'effondre : il est emprisonné, pendu et brûlé.. »

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