jean valjean

« Sujet : Vous étudierez cette nouvelle scène de confrontation entre Jean Valjean et Javert. Vous tenterez de cerner l'intensité dramatique de ce passage. Confrontation Depuis le début du roman, Jean Valjean est poursuivi par Javert, policier symbole de l'autorité et représentant de l'Etat.Cette scène nous montre une nouvelle confrontation entre ces deux personnages.

Jean Valjean est venu sur lesbarricades pour voir Marius, le compagnon de Cosette.

Il se retrouve face à son ennemi pris en otage par les insurgés. L'intensité dramatique est présente dès le début de l'extrait par la rencontre renouvelée entre Jean Valjean et Javert.Jean Valjean depuis sa rencontre avec Monseigneur Myriel est sur le chemin de la Sainteté.

Le lecteur le sait mais Javertl'ignore.

D'ailleurs, lorsque Jean Valjean demande aux insurgés (comme une récompense) de tuer Javert, celui-ci penseque « c'est juste ».

A cet instant, Javert se sent toujours supérieur à Valjean, qui reste à ses yeux un ancien bagnard : il atoujours ce « rire sans bruit qui lui était propre ».

Je lui trouve même une certaine forme de courage lorsqu'il dit : « Vousn'êtes guère mieux portants que moi, à tout à l'heure ».

Jusqu'à la libération de Javert, on entend que la voix de celui-cialors que Jean Valjean se tait.

Même à la scène où Jean Valjean sort son surin pour tuer, pense-t-on, Javert, c'est sonregard qui dit « Javert, c'est moi ».

Lorsqu'il libère Javert, Valjean retrouve sa voix en annonçant son adresse et son nom.En libérant Javert, Valjean retrouve la parole et se libère des chaînes de bagnard mises par Javert.

A ce moment-là, Javertest commotionné et accède à la conscience humaine (« Javert ne s'apercevait pas lui-même qu'il ne tutoyait plus JeanValjean »).

Acte suprême de grandeur, il donne même son nouveau nom et son adresse à son ancien bourreau au cas oùcelui-ci ait besoin de son aide. Dans cet extrait, l'intensité dramatique de la confrontation entre Jean Valjean et Javert, est renforcée par la révolutionentre les insurgés et les soldats du roi.

On peut établir un parallèle entre Javert qui considère Valjean comme un animal etles soldats du roi qui considèrent les insurgés comme moins que rien.

Dans un cas comme dans l'autre, les premiers nepeuvent admettre que les seconds puissent évoluer.

De la même façon, tout comme Javert s'exprimait au début du texte,on devine très bien les bruits et fureurs des combats de rues.

« On entendit une sonnerie de clairon » et plus loin « Lesinsurgés s'élancèrent en tumulte ».

L'intensité dramatique augmente lorsque Valjean emmène Javert dans leretranchement d'une ruelle silencieuse.

Elle augmente encore lorsque Marius « vit passer » les deux hommes car ondevine qu'à ce moment celui-ci se fait une mauvaise idée de son beau-père.

On a donc une opposition entre entre le bruit(symbole de la vie) et le silence (qui annonce qu'un drame va se produire) comme dans un film policier.

D'ailleurs, lorsquepour faire croire qu'il a tué Javert, Valjean « déchargea le pistolet en l'air », c'est bien une série de détonation qui leramène à la vie des barricades. Javert représente l'autorité (les soldats du roi) et Valjean les insurgés.

Victor Hugo décrit un monde qui est en train dechanger.

Ce n'est pas la première fois que Javert et Valjean se croisent, mais ici, leur rencontre se termine par le choc deJavert « il ne put se soustraire à une commotion ».

Javert découvre l'humanité de Valjean.

Se passera-t-il la même chosesur les barricades entre les soldats du roi et les insurgés ? C'est ce que laisse entendre Victor Hugo en établissant ceparallèle.. »