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Japon (1994-1995): Une société traumatisée

Publié le 18/09/2020

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« Japon (1994-1995): Une société traumatisée Le Japon a connu en 1995 - par ailleurs date du cinquantième anniversaire des bombardements atomiques sur Hiroshima et Nagasaki -, des chocs à répétition qui ont ébranlé nombre de certitudes sur lesquelles le Japon de l'après-guerre avait fait reposer son dynamisme.

Les phénomènes négatifs intervenus pendant ces six mois - séisme à Kobe, hausse du yen, attentat au gaz de la secte Aum, crise politique - ont en effet relevé d'évolutions pas fondamentalement nouvelles, mais ont choqué par leur violence et leur concomitance. Un séisme là où on ne l'attendait pas Mardi 17 janvier 1995 à 5 h 40, un séisme de force 7,2 sur l'échelle de Richter a ravagé plus de 100 hectares d'habitations à Kobe, sixième plus grande ville du pays (1,47 million d'habitants) et deuxième port du Japon.

On a dénombré 5 500 morts, des milliers de blessés et plus de 310 000 personnes sans abri.

Le pays n'avait pas subi une telle catastrophe depuis le grand tremblement de terre de Tokyo survenu le 1er septembre 1923 et qui avait coûté la vie à 142 000 personnes.

Le cataclysme qui a frappé Kobe a fait disparaître en un instant un certain nombre de certitudes, avant tout celle que les constructions japonaises modernes pouvaient résister à de forts séismes.

On en est ensuite venu à douter que les responsables tant politiques qu'administratifs avaient pris toutes les précautions pour intervenir vite et sauver le maximum de personnes.

La réponse tardive du Premier ministre Murayama Tomiichi, le désarroi du préfet Kaihara Toshitami et du maire Sasayama Kazutoshi de Kobe, l'attentisme étrange des forces d'autodéfense, les hésitations voire les refus d'accepter l'aide d'équipes de secours du monde entier ont fait prendre conscience du peu de poids des discours rassurants tenus jusqu'alors. Les pertes pour la ville sont énormes puisque 40% de ses revenus provenaient du port, inutilisable pour sa plus grande partie, qui fournissait en outre 110 000 emplois.

Décès de proches, solitude, abandon, disparition de tous ses biens (3% seulement des habitants de Kobe avaient contracté une assurance immobilière contre les séismes, contre 16% à Tokyo), faillites multiples, impossibilité de rembourser des prêts engagés: la liste des malheurs est longue et de nombreuses personnes ont dû se résoudre à habiter pendant de longs mois sous des tentes ou dans des bâtiments préfabriqués installés un peu partout sur le port, dans les jardins publics ou dans les cours d'écoles. Les experts ont évoqué un délai de trois à quatre ans pour reconstruire la ville, avec un budget représentant 2% à 3% du PNB nippon - certaines estimations prenant en compte les personnes réduites au chômage, les faillites multiples, le manque à gagner de toute une ville tournée vers l'exportation allaient jusqu'à près de 10%. Un séisme n'excluant pas la menace d'un autre et celui de l'île de Sakhaline, le 6 juin 1995, ayant fait 2 000 morts, les avertissements des experts prévoyant un tremblement de terre de force majeure dans la région de Tokyo d'ici 2010 ont été pris très au sérieux.

Si un séisme semblable à celui de Kobe frappait la capitale, les simulations prévoient au moins 150 000 morts, et plus de 2. »

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