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Japon (1988-1989): Les conséquences de l'affaire "Recruit"

Publié le 18/09/2020

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« Japon (1988-1989): Les conséquences de l'affaire "Recruit" Les premiers jours de 1989 ont vu, avec la mort de l'empereur Hirohito, s'achever l'un des règnes les plus longs et les plus mouvementés de l'histoire de cet archipel: soixante-trois années pour l'ère de Shôwa dont l'empereur défunt porte maintenant le nom.

La lente agonie de l'empereur aura servi, d'une certaine façon, à détourner un temps l'attention des Japonais d'un scandale politico-financier, l'affaire Recruit, dans lequel le parti conservateur au pouvoir (PLD - Parti libéral démocrate) jouait depuis de longs mois le rôle d'accusé, les partis d'opposition, accusateurs, n'étant pas, à l'exception du parti communiste, exempts de tout reproche.

Ce scandale de corruption du monde politique par celui des affaires a entravé la réforme fiscale du Premier ministre Takeshita Noboru, réforme dont l'un des aspects a été l'introduction d'une taxe à la consommation sur les biens et les services (TVA) de 3% le 1er avril 1989 (shôhizei). A l'origine du scandale, se trouve Ezoe Hiromasa, président de la principale société de services spécialisée dans les petites annonces.

Celui-ci, avant que son entreprise ne soit cotée en Bourse, a proposé en 1984 à un certain nombre d'hommes politiques de leur vendre des actions à 3 000 yens afin de leur permettre de faire un profit substantiel en les revendant quelques jours après leur entrée sur le marché boursier à 5 000 yens ou plus.

Le financement des partis par le monde des affaires dans un pays où la politique n'est rien sans l'argent est une pratique courante.

On a coutume de dire au Japon que l'argent et la politique sont des frères siamois. La démission de Takeshita Noboru Ce qui a choqué dans cette affaire, c'est d'abord le nombre et la personnalité des politiciens atteints, la force des dénégations de ces derniers et l'importance des sommes touchées par quelques-uns.

76 personnes ont été contactées en 1984, dont Miyazawa Kiichi, ministre des Finances ; Nakasone Yasuhiro, ancien Premier ministre ; son fils Nakasone Hirofumi, sénateur ; Abe Shintaro, secrétaire général du parti, gendre de l'ancien Premier ministre Kishi et en qui chacun voyait le prochain Premier ministre, l'épouse de Abe Shintaro, Hasegawa Takashi, ministre de la Justice chargé de l'enquête sur l'affaire Recruit, le vice-ministre de l'Éducation Takaishi Kunio, le vice-ministre du Travail Kato Takashi...

L'ancien président et grand maître "autoritaire" de la privatisation de NTT (Nihon Telegraph and Telephon) Shinto Hisashi est également mêlé à ce scandale.

Enfin, au centre de tous les soupçons, le Premier ministre lui-même, Takeshita Noboru. Ezoe Hiromasa, en finançant le PLD et en corrompant des fonctionnaires visait à devenir homme politique dans le camp conservateur d'une part et à diversifier son entreprise en pénétrant dans le marché des banques de données d'autre part. Questionnés, les ministres soupçonnés répondaient très souvent qu'ils "ne se souvenaient plus exactement" ou bien encore, quand ils ne pouvaient plus reculer devant l'évidence des faits, que ces indélicatesses étaient dues à leur secrétaire qui aurait utilisé leur signature à leur insu.

Devant ces pauvres. »

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