Japon (1987-1988): Toujours plus
Publié le 18/09/2020
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«
Japon (1987-1988): Toujours plus
M.
Takeyama est col blanc dans une entreprise métallurgique: marié, quarante
ans, un enfant, ouvert sur la vie et plein d'initiative, il est ce Japonais de
la génération d'après-guerre qui a vécu depuis l'enfance la fabuleuse odyssée
économique de son pays.
Comme beaucoup d'Asiatiques, il est joueur et a le sens
du risque.
Son jeu préféré c'est la Bourse et pour cause, cela rapporte
beaucoup.
En avril 1987, il a acheté pour trois millions de yens d'actions (140
000 FF environ).
En avril 1988, il en possédait quatre fois plus et envisageait
d'acheter une petite maison de campagne près d'Hakone.
Pas étonnant, lorsqu'on
demande à M.
Takeyama l'événement qui, pour lui, a été le plus marquant de
l'année 1987 au Japon, que la réponse soit la chute de la Bourse, le lundi noir
du 19 octobre, à Wall Street, dont les effets ont été immédiats le lendemain à
Kabutô-chô, la Bourse de Tokyo.
La réponse de ce Japonais-type pourrait étonner car l'actualité nipponne a été
fertile en événements: l'élection d'un nouveau Premier ministre, l'opération
chirurgicale de l'empereur Hiro-Hito, le prix Nobel accordé à Susumu Tonegawa,
la privatisation des chemins de fer, l'affaire Toshiba concernant la vente de
matériels "sensibles" à l'URSS...
Les Japonais, citoyens d'un des pays les plus riches de la planète veulent donc,
à leur tour, s'enrichir individuellement.
Le commerce des actions en Bourse
semble faire appel à un certain nombre de qualités qu'ils possèdent bien:
capacité à réunir rapidement un flot constant d'informations utiles, goût du jeu
et du risque, vitesse d'action.
Le yen est faible? On exporte des produits made
in Japan au mieux.
Le yen est fort? On achète des actions mais aussi des
immeubles, des hôtels, des oeuvres d'art à l'étranger...
En tête pour les réserves de change
En 1987, selon un rapport du Fonds monétaire international, le Japon est devenu
le pays disposant des plus importantes réserves de change de la planète avec
81,1 milliards de dollars (463 milliards FF), devant l'Allemagne fédérale.
Le
Japon devançait aussi les Allemands pour ses réserves en or à la fin de 1987:
61,5 milliards d'onces (contre 35,4 milliards en 1986) ; les Allemands passant
de 45,5 milliards à 59,2 milliards d'onces.
Il ne faut cependant pas penser que
le Japon joue gagnant sur tous les tableaux.
La perspective d'un effritement
continu du dollar, avec pour corollaire la réévaluation du yen, n'est pas pour
enchanter toutes les couches socioprofessionnelles!
A la fin de la Seconde Guerre mondiale, le vainqueur américain décida d'une
parité de 360 yens contre un dollar.
Ce taux faible du yen, qui a été l'un des
éléments importants de la reconquête économique nipponne, s'est maintenu
jusqu'au choc pétrolier de 1973, il est alors monté à 308 yens contre un dollar.
En mars 1986, le dollar valait 180 yens, et, en avril 1987, 140 yens.
La
glissade s'est poursuivie.
Bien que le dollar se soit maintenu entre 125 et 130
yens jusqu'en mai 1988, on a commencé à envisager la possibilité réelle d'un
scénario qui aurait été jugé "catastrophe" auparavant: celui d'un dollar à 100
yens, la parité d'avant la Seconde Guerre mondiale.
Non seulement certains.
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