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Japon (1983-1984): Le réveil stratégique

Publié le 18/09/2020

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« Japon (1983-1984): Le réveil stratégique L'"ère Nakasone" n'aura-t-elle duré que deux petites années? Salué début 1983 comme l'homme politique japonais le plus dynamique de l'après-guerre, Yasuhiro Nakasone apparaissait début 1984 comme un Premier ministre en sursis.

Il n'en avait pas moins imprimé à la politique japonaise un changement de style et de rythme qui a pu faire parler de "révolution tranquille" à son sujet.

L'année 1983 aura sans doute marqué une rupture avec la politique japonaise de l'après-Seconde Guerre mondiale, et elle aura indiqué les limites des évolutions en cours. Le procès Tanaka La condamnation, le 12 octobre 1983 par un tribunal de Tokyo, de l'ex-Premier ministre Kakuei Tanaka a sans conteste été l'événement de l'année au Japon. Reconnu coupable d'avoir reçu des pots-de-vin de la firme américaine Lockheed du temps où il était au pouvoir, M.

Tanaka a été condamné à quatre ans de prison et 500 millions de yen d'amende.

Il a aussitôt fait appel, et versé une caution lui permettant de rester en liberté. Devenue depuis qu'elle a éclaté au grand jour (en 1976) le symbole de la corruption des moeurs politiques japonaises, l'affaire Tanaka a rejailli sur l'ensemble du Parti libéral-démocrate (PLD, conservateur) au pouvoir, dont l'ex-Premier ministre était demeuré l'éminence grise, en tant que chef de la plus puissante des factions qui le composent.

Elle a porté un coup peut-être fatal à M.

Nakasone qui avait été porté au pouvoir en novembre 1982 grâce à l'appui de M.

Tanaka.

Son gouvernement, qui comprenait sept fidèles de l'ex-Premier ministre, avait d'ailleurs été brocardé comme le "gouvernement Tanakasone". Dès la condamnation de M.

Tanaka, les six partis de l'opposition représentés à la Diète (Parlement) ont demandé la démission, puis l'expulsion, du coupable de son siège de député.

Devant le refus de M.

Nakasone de considérer leur demande, ils ont boycotté les travaux de la Diète, contraignant M.

Nakasone à gouverner sans le traditionnel consensus, et alimentant une vigoureuse campagne d'opinion. Le Premier ministre a finalement été obligé de convoquer des élections anticipées le 18 décembre 1983.

La dénonciation de la "politique de l'argent" incarnée par M.

Tanaka est devenue le cheval de bataille de l'opposition qui est parvenue à faire des élections un referendum anti-Tanaka. Le PLD a de ce fait enregistré un de ses échecs les plus cuisants en trente ans d'hégémonie sur la vie politique japonaise.

Il est passé de 286 à 250 députés, et n'a recueilli que 45,7% des voix (le taux d'abstention a été élevé: 22%) ; l'opposition au contraire, en particulier le parti bouddhiste Komeito et le Parti socialiste, a enregistré des gains notables.

Pour conserver la majorité à la Diète, le PLD a été contraint de se rallier dix députés "indépendants", et de passer un accord avec le Club néo-libéral (huit députés). C'est donc au prix de manoeuvres politiques, mais aussi d'un compromis avec les factions qui lui sont hostiles au sein du PLD, que M.

Nakasone a été reconduit. »

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