JANKELEVITCH et le mensonge
Publié le 03/03/2021
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Texte 5 : Du Mensonge , Vladimir JANKELEVITCH
Vladimir JANKELEVITCH était un philosophe engagé français du XXe siècle, sa pensée morale
peut se définir par l’importance du cœur, qui reste la vraie structure d’acte de sa philosophie.
Son combat était de faire reconnaitre la prééminence absolue de la morale.
Ce texte, Du Mensonge, aborde à l’aide d’un raisonnement cohérent la notion de mensonge
ainsi que la confusion entre le vrai et le faux qui en découle sur le réel.
Vladimir
JANKELEVITCH y apporte sa vision du mensonge, illustrant son paradoxe, son utilisation, ses
conséquences sur les échanges et relation biaisé à propos du réel avec les autres, qu’on
entretient par le langage.
Enfin il relève le lien entre nos désirs enfouis, que le mensonge
permet de libérer, de propager.
(Le texte peut se décomposer en 3 parties)
Partie 1 : Constat (ligne 1 à ligne 4)
Il établit en premier lieu un constat à propos du vrai et du faux.
Il indique à travers une
longue phrase la difficulté que notre esprit à de percevoir le réel, de ne pas confondre le vrai
du faux.
Cela s’explique par ce qui caractérise l’homme, il pense trop et regorge d’émotions
qui nous sont personnels, comme il dit la « susceptibilité », la « coquetterie ».
Il est ainsi
difficile de se situer et l’on finit par tomber dans les deux polarités du réel : l’erreur soit le
faux ou la vérité.
Il qualifie ces situations d’alternative, dépendant de nos pensées, de notre
« complication mentale » qui est aussi alternative.
Partie 2 : Notion de mensonge et conséquences directes (ligne 4 à ligne 7)
Apres avoir posé ce constat, V.
JANKELEVITCH pose une question, une question rhétorique
puisqu’elle relève un paradoxe que présente cette confusion du réel.
On a beau avoir tort, si
l’on croit être dans le vrai, pouvant même être persuadé d’avoir raison, on se retrouve dans
une situation complexe.
Apre avoir formulé ce paradoxe, V.JANKELEVITCH présente de façon
explicite comment intervient le mensonge dans les relations qu’on avec les autres, à travers
les consciences menteuses .
Il décrit l’origine du mensonge, venant de nos intérêts personnels
comme notre « amour propre », notre « vanité ».
(ligne 7 à ligne 11)
Ce mensonge présente des conséquences directes sur notre perception du réel, tout se
confond, « tout se brouille » dit JANKELEVITCH.
Il l’illustre à travers ces expressions « le
même devient un autre », les mots non plus de sens or ces mots constituent le langage qui
nous permet de décrire la réalité.
Le problème est que le langage à une structure
anthologique, il ne signifie pas le réel mais en a seulement l’intention.
L’auteur précise par
plusieurs manières comment la réalité n’a plus de sens, il décrit le mensonge comme génie
de la confusion, on y retrouve une certaine folie, on s’y perd, si bien que « même la tête la
plus froide ne sait plus ce qu’elle pense ».
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