Jacques LaffitteUn grand technocrate.
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
1 / 2 Jacques Laffitte
Un grand technocrate
«Ce jeune homme économe et méticu
leux fera un excellent comptable», aurait dit le banquier Perrégaux en voyant le jeune Laffitte ramasser une
épingle devant la porte de ses bureaux
où il venait de demander en vain un
emploi.
C'est ce geste qui l'aurait incité
à l'engager.
Ce jeune Bayonnais de 20 ans devint commis, teneur de livres,
puis, en 1800, associé de son patron.
Il le remplaça quatre ans plus tard.
C'était, pour ce fils de charpentier, né à
Bayonne le 24 octobre 1767, le début
d'une prodigieuse carrière.
Membre,
puis président
de la Chambre de com
merce de Paris, régent de la Banque de France, il fut le banquier personnel de l'Empereur et de nombreux dignitaires
du régime.
Ainsi s'explique le succès de ses démarches pour convaincre le maré
chal Marmont de mettre fin aux com
bats devant Paris en 1814.
C'est chez lui qu'après Waterloo Napoléon plaça les 5 millions or qui lui restaient.
Ses relations privilégiées avec l'Empire ne l'empêchèrent pas de se tailler une place
importante dans
le monde politique de la Restauration, tant son habileté était
grande et sa compétence indispensable.
Il fut gouverneur
de la Banque de Fran ce de 1814 à 1819.
Député de 1816 à 1824, puis de 1827 à 1830, il fut l'un des chefs de l'opposition
libérale, participant notamment avec
vigueur à la campagne pour l'indépen
dance grecque.
Il contribua à la fonda
tion, en 1830, du journal Le National, qui soutenait presque ouvertement la
1767-1844
candidature du duc d'Orléans à un
poste important.
Lors
de la révolution de 1830, il s'affir
ma comme l'une des têtes politiques de l'insurrection et ses démarches décidè
rent une nouvelle fois Marmont à cesser
la lutte.
C'est lui, autant que La Fayette,
qui propulsa Louis-Philippe à la lieute
nance générale du royaume.
Président
de la Chambre des députés après les Trois Glorieuses, il devint président du
Conseil (novembre 1830), mais Louis Philippe s'en sépara (mars 1831) parce
que, fidèle à ses idées libérales et
quelque peu démagogiques, il s'était lan cé dans une dangereuse politique étran
gère de soutien à des mouvements insur
rectionnels sévissant dans divers pays
d'Europe.
La crise
de 1829 avait ébranlé ses affai
res.
Louis-Philippe le sauva de la faillite,
mais il dut liquider sa banque en 1830, avant de quitter le pouvoir plus pauvre
qu'il n'y était arrivé.
Il resta cependant
député jusqu'à sa mort, survenue
le 26 mai 1844, à Paris.
Sa fidélité à son idéal de jeunesse fit de cet homme d'origine modeste devenu
grand bourgeois un exemple de promo
tion sociale au temps du capitalisme
libéral.
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