Italiens sur le front de l'Est:Défaite sur le Don.

« 1 / 2 Italiens sur le front de l'Est Défaite sur le Don L'Italie n'avait pas de véritables raisons de se joindre à l'invasion de l'Union sovié­ tique en juin 1941.

Les Allemands recon­ naissaient que la Méditerranée constituait la sphère naturelle des intérêts italiens.

Les Italiens, en outre, ne pouvaient assu­ rer leur prépondérance dans ce secteur sans l'aide de leur allié.

Mussolini cepen­ dant offrit à Hitler !"appui d'un corps expé­ ditionnaire italien pour opérer en Union soviétique.

Cette aide prit tout d'abord la forme de trois divisions attachées à !"armée allemande lancée contre l'Ukrai­ ne.

Puis, Mussolini offrit d'autres divisions et, au printemps 1942, était constituée la a• armée italienne, combattant sur le front de l'Est.

Les Allemands exprimèrent des réserves sur la qualité des troupes italiennes, mais comme ils manquèrent vite d'effectifs ils durent se résoudre à les utiliser en pre­ mière ligne.

Ce fut le cas lors de l'avance vers le Don.

A cette occasion, en effet, la progression s'effectua sur un large front, grâce aux Italiens, aux Roumains et aux Hongrois.

La situation se dégrada vite lorsque la 6" armée allemande dut mener une longue bataille d'usure pour la con­ quête de Stalingrad, à la fin de l'automne 1942.

Les alliés de l'Allemagne et notam­ ment la a• armée italienne assurèrent les flancs de la 6" armée sur le Don.

La contre-offensive soviétique concerna tout d'abord les Roumains, puis, le 16 décem­ bre, les Italiens qui cédèrent, obligeant ainsi les Allemands à renoncer à leur ten­ tative de dégager Stalingrad.

Les Italiens perdirent 115 000 hommes sur le Don.

En tant que force opérationnelle, la a• armée avait cessé d'exister! Les Allemands reprochèrent aux Italiens leur manque de mordant et la médiocrité de leurs officiers.

Les Italiens arguèrent qu'on les avait con­ traints à tenir sans les chars, l'artillerie et les moyens de transport nécessaire à un secteur absurdement long.

A la suite de la défaite italienne, le général Cavaliere, chef de l'état-major général de l'armée italienne, fut remplacé à ce poste par le général Ambrosio.

Lassés de collaborer avec les Allemands sur le front de l'Est et en Afrique du Nord, les Italiens pensèrent aux avantages d'un accord avec les Alliés occidentaux.

Les Allemands se jugèrent trahis et finirent par considérer que la défaite de l'Italie leur coûterait moins que son maintien à leurs côtés! 2 / 2. »