Islande (1994-1995)

« Islande 1994-1995 La signature, le 21 février 1995, d'un accord salarial prévoyant sur deux ans une augmentation des salaires (6,9%) modulable selon leur niveau a couronné le redressement de l'économie islandaise, intervenue en 1994, tempéré par un coût social élevé (le taux de chômage était en 1994 de 4,5%).

L'inflation est restée limitée à 0,5%, la balance courante et la balance commerciale demeurant excédentaires (10 et 11 milliards de couronnes), grâce à l'augmentation des exportations (+15,6%) et en dépit de la chute des prises de poissons (-14,6%) - partiellement compensée par la hausse des prix des produits de la pêche (+5,5%). Après le "non" norvégien à l'Europe, lors du référendum du 28 novembre 1994, l'Islande s'est trouvée moins isolée qu'elle n'aurait pu le craindre au sein de la communauté nordique et de l'Espace économique européen (EEE) - où elle réalise 70% de ses échanges.

Seul le Parti social-démocrate est resté favorable au dépôt d'une candidature islandaise à l'entrée dans l'Union européenne (décision du 5 février 1995). Les élections législatives du 8 avril 1995 ont consacré un léger recul de la coalition sortante réunissant les sociaux-démocrates (7 députés sur un total de 63, au lieu de 10 auparavant) et le Parti de l'indépendance (conservateur) du Premier ministre David Oddsson (25 députés, contre 28), au profit du Parti du progrès (centriste, ex-agrarien, 15 députés, +2).. »