Islande (1988-1989)

« Islande (1988-1989) L'année 1988 a vu la récession économique succéder au "boom" des années 1984-1987 (croissance du PIB de 21%).

La croissance s'est montrée négative (-2%), consommation des ménages et investissements ont baissé (-2,5% et -3,7%), importations et exportations ont régressé en volume de 3%.

Quatre dévaluations (6%, 10%, 3% et 4%) ont eu lieu entre février 1988 et janvier 1989. La chute du cours du poisson (75% des exportations islandaises) et celle du dollar ont accentué les déséquilibres structurels de l'économie: déficit commercial (1,6 milliard de couronnes) et surtout des comptes courants (10,8 milliards, soit 4,3% du PIB), dette externe (41,9% du PIB), spirale inflationniste des prix et des salaires que le gouvernement a cherché à briser en instituant un contrôle des salaires en mai 1988 et un gel des prix en août. Les dissensions sur la politique économique à suivre ont provoqué, le 17 septembre 1988, la démission du gouvernement de centre-droit de Thorsteinn Palsson (Parti indépendant, conservateur) et la formation d'un gouvernement de centre-gauche, avec les sociaux-démocrates et les socialistes de l'Alliance populaire, dirigé par Steingrimur Hermannsson (Parti progressiste, centriste). Une politique plus interventionniste a alors été mise en oeuvre: aide aux industries de la pêche endettées et réduction des quotas pour 1989, blocage des salaires jusqu'en février 1989, baisse active des taux d'intérêt, rétablissement de l'équilibre budgétaire (coupes dans les dépenses publiques, pression fiscale accrue, blocage des emprunts à l'étranger).

Très élevée en début d'année, l'inflation s'est ensuite ralentie (17,3% sur l'ensemble de l'année 1988). Le 25 juin 1988, Mme Vigdis Finnbogadottir a été réélue pour un troisième mandat présidentiel avec 92,7% des suffrages exprimés.. »