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Irlande (1996-1997)

Publié le 16/09/2020

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« Irlande 1996-1997 En 1997, la scène politique irlandaise a été dominée par les élections anticipées du 6 juin, qui ont amené au pouvoir, pour la première fois depuis la création de l'État d'Irlande (1922), une coalition gouvernementale minoritaire, menée par Bertie Ahern, leader du plus important parti irlandais, le Fianna Fail (populiste, centre droit).

John Bruton, le Premier ministre (taoiseach) sortant, à la tête de la coalition "arc-en-ciel" réunissant son parti, le Fine Gael (centre droit), le Parti travailliste (Labour) et la Gauche démocrate (ex-communistes), avait appelé à devancer d'un an le calendrier électoral, dans l'espoir de toucher les bénéfices de la croissance record qu'a connue le "tigre celtique" (7% en 1996 et une moyenne de 5% prévue pour la décennie à venir). Cette dernière a propulsé le PIB par habitant irlandais (18 700 dollars) à la hauteur de celui du Royaume-Uni (18 500).

Pour la première fois en 1996, l'immigration a dépassé l'émigration, rompant avec une dynamique inverse vieille de deux siècles. Le changement de gouvernement n'a pas infléchi le vigoureux soutien irlandais à l'Union européenne (UE), que Dublin a présidée durant le second semestre 1996. L'Irlande était d'ailleurs, en 1996, parmi les quelques États membres de l'UE à satisfaire aux critères de convergence économique de Maastricht sur l'Union économique et monétaire. La défaite de la coalition sortante semblait devoir être imputée notamment au scandale financier qui avait contraint Michael Lowry, ministre des Transports, de l'Énergie et des Télécommunications, à démissionner du gouvernement et à quitter le Fine Gael, après avoir été accusé d'avoir perçu 300 000 livres irlandaises de l'homme d'affaires Ben Dunne pour l'agrandissement de sa propriété.

L'autre explication de cette défaite est la désaffection du fonds électoral des deux partis de gauche du gouvernement, accusés par leur base de népotisme et de revirement à droite. La rigidité du système électoral reposant sur la proportionnelle intégrale rend très difficile une direction du pays aux coudées franches.

Ainsi le Fianna Fail est-il passé très près de la majorité, sans l'obtenir (77 sièges, pour 83 requis sur les 166 que compte le Dail, chambre basse du Parlement).

B.

Ahern a donc dû former un gouvernement de coalition avec les Démocrates libéraux, une formation issue d'une scission avec le Fianna Fail, et a nommé leur chef, Mary Harney, vice-Premier ministre (n° 2 du gouvernement).

Il devait également, pour rester au pouvoir, se conserver les bonnes grâces de six députés non apparentés et des deux représentants de l'Alliance verte. B.

Ahern s'est engagé à ne pas demander son soutien à Caoimhghin O'Caolain, premier membre du Sinn Féin (aile politique de l'Armée républicaine irlandaise - IRA) qui ait accepté de siéger au Parlement.

Ce dernier a en effet remporté les élections dans l'une des circonscriptions de la province d'Ulster, en République d'Irlande, celle de Cavan-Monaghan.

L'Irlande du Nord a été le seul sujet qui ait véritablement divisé le Fianna Fail et le Fine Gael durant la campagne, B. Ahern étant perçu par les nationalistes nord-irlandais comme bien plus sympathique que J.

Bruton, jugé trop favorable aux unionistes et, dans cette mesure, estimé responsable de l'enlisement du processus de paix.. »

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