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Irlande 1983-1984

Publié le 16/09/2020

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« Irlande 1983-1984 En Irlande, l'information qui aurait dû marquer le plus l'année 1983 est passée singulièrement inaperçue.

Pendant l'été, le Sunday Times révélait une erreur dans le recensement réalisé en 1981 en Irlande du Nord, du fait de la résistance passive des Nationalistes (catholiques) opposés à cette forme de contrôle: il n'y aurait pas 31% mais 42% de catholiques, et avant le seuil du XXIe siècle, ces derniers seront majoritaires.

Consultés par referendum, l'Irlande du Nord pourrait donc pencher en majorité pour la réunification avec le Sud... Cette donnée de politique-fiction, demain réalité, souligne l'impasse et l'absurde qui régentent la vie quotidienne des deux côtés de la frontière. Ainsi, le nouveau gouvernement conservateur de Dublin, le parti Fine Gael de Garret Fitzgerald n'a pas péché par excès d'audace pour tenter de résoudre le conflit.

Au contraire, des initiatives comme le referendum de septembre 1983, au cours duquel 67% de l'électorat s'est prononcé pour l'interdiction de l'avortement, souligne l'obscurantisme endémique en Irlande du Sud, peu attirant pour les gens du Nord.

Après l'échec prévisible du plan du secrétaire d'État anglais à Belfast, James Prior, visant à une "régionalisation", la nouvelle administration de Dublin a seulement proposé, de concert avec Londres, un "forum" d'idées sur de nouveaux projets constitutionnels, en liaison avec les forces modérées du Nord.

Entreprise d'autant plus délicate qu'aux élections législatives anglaises de juin 1983, les protestants du parti unioniste officiel (OUP) de James Molyneux ont remporté 11 des 15 sièges nord-irlandais, et que ceux-ci - tout comme le pasteur ultra Ian Paisley - ont toujours envisagé toute négociation avec Dublin comme une trahison. Plus grave pour Londres: si l'IRA a subi certains revers grâce à une tactique policière qui a fait long feu (l'emploi de militants repentis pour dénoncer leurs camarades), la percée des Républicains a été spectaculaire en 1983.

Pas seulement par la grande évasion du 27 septembre de 38 des 850 prisonniers de Long Kesh (Nord) ou par des actions militaires, comme les attentats londoniens (tel celui du magasin de Harrods, dénoncé par l'IRA, qui a fait 5 morts et 91 blessés).

Mais surtout, parce que cette année a marqué l'aboutissement d'une lente évolution depuis 1970. Gerry Adams, le nouveau président du Sinn Fein, l'aile politique du Mouvement républicain, en est le symbole.

Remplaçant Ruairi O Bradaigh, vétéran sudiste, un des leaders historiques depuis les années cinquante, il représente la nouvelle génération, issue des ghettos nordistes, porteuse d'un projet plus clairement socialiste ; mais surtout, une orientation, issue des grèves de la faim de 1981, qui lie actions électorales et extra-parlementaires.

Ainsi, seul parti politique représenté au nord comme au sud de l'île, Sinn Fein fait élire ses membres comme conseillers municipaux.

Simultanément, il prend une part active, et parfois prédominante, dans la vie syndicale du pays. En juin 1983, Gerry Adams, qu'on tentera d'assassiner en mars de l'année suivante, a été élu député de Belfast-Ouest au Parlement de Westminster.

Le député social-démocrate Gerry Fitt, ainsi balayé, s'est réfugié en Angleterre où il a été anobli.

Conformément à la tradition républicaine, Adams ne siégera pas dans "un Parlement ennemi".

Mais ses adversaires n'ont pu que constater la percée de Sinn Fein: 13% de l'électorat nord-irlandais, soit 42% de la. »

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