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Indonésie (1987-1988) Suharto prépare sa succession

Publié le 16/09/2020

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« Indonésie 1987-1988 Suharto prépare sa succession En 1988, l'Ordre nouveau a entamé sa vingt-deuxième année et le général Suharto son cinquième mandat présidentiel (1988-1993).

Ce quinquennat pourrait être le dernier, compte tenu de l'âge du général-président (soixante-sept ans) et du caractère implacable du "processus biologique", comme l'exprime délicatement l'euphémisme indonésien.

La préoccupation dominante a été d'organiser l'avenir en préparant la succession à la tête de l'État, mais aussi le décollage économique de l'Indonésie, officiellement prévu à la fin du Ve plan (1989-1994). Régénération de la classe politique Acceptant d'être reconduit dans ses fonctions à la demande quasi générale, le président Suharto a allégé les contraintes consensuelles de la démocratie Pancasila: le vice-président, cette fois-ci, pouvait être choisi librement, et le président a refusé de désigner explicitement son assistant.

Mais celui-ci devait, bien sûr, répondre à quelques conditions minimales comme, par exemple, pouvoir collaborer avec le chef de l'État, et chacun a dû faire un effort pour deviner quel était le candidat idéal.

La surprise a résidé dans l'absence de surprise: le candidat souhaité était l'incontournable secrétaire d'État à la Présidence, le général Sudharmono (soixante et un ans).

Homme puissant dont la fonction consistait à régir l'accès au chef de l'État, il ne suscite pas l'enthousiasme parmi les militaires de l'Ordre nouveau.

Ayant commencé une carrière plus bureaucratique que militaire sous l'Ordre ancien de Sukarno, il a failli ne pas obtenir le consensus sans lequel une candidature à la Vice-Présidence n'a pas tout le poids nécessaire.

Un concurrent, John Naro, le "patron" du parti musulman (Partai Persatuan Pembangunan, PPP), est entré dans la course - de sa propre initiative ou à l'instigation de généraux hostiles à Sudharmono? Malgré la sensation provoquée dans le microcosme politique jakartanais par cette double candidature, John Naro n'a fait qu'un petit tour de piste, avant de disparaître de la scène sous l'effet de pressions discrètes.

Le 10 mars 1988, le mandat du président Suharto était renouvelé par l'Assemblée du peuple et, le lendemain, Sudharmono était proclamé vice-président. Mais si le nouveau "numéro deux" est un éventuel successeur, il n'est pas le seul, car le principe d'équilibre suhartoïste suppose qu'il y ait toujours plusieurs hommes forts.

Un autre dauphin a ainsi été intronisé: le général Try Sutrisno (cinquante-quatre ans), ancien aide de camp du président Suharto, javanais et bon musulman, a été nommé en février 1988 commandant en chef des forces armées, poste clé dans un système où les militaires ont un rôle politique officiel.

Le général Murdani qui a dû céder cette fonction où il entretenait quelques ambitions a été consolé avec le portefeuille de la Défense dans le nouveau cabinet constitué en mars 1988. Le processus de "régénération" du suhartoïsme s'est aussi traduit dans la composition de la nouvelle Assemblée du peuple où l'on trouve des membres des familles des dirigeants de l'Ordre nouveau, notamment les enfants des patriciens. »

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