incipit
Publié le 23/05/2020
Extrait du document
«
Au bout de la rue Guénégaud , lorsqu' on vient des quais, on t rouve le passage du Pont-
Neuf , une sorte de corridor étroit et sombre qui va de la rue Mazarine à la rue de Seine .
Ce
passage a trente pas de long et deux de large ; il est pavé de dalles jaunâtres , usées, descellées,
suant toujours une humidité âcre ; le vitrage qui le couvre, coupé à angle droit, est noir de crasse.
Par les beaux jours d'été, quand un lourd soleil brûle les rues, une clarté blanchâtre
tombe des vitres sales et traîne
misérablementmisérablement dans le passage.
Par les vilains jours d'hiver, par les
matinées de brouillard, les vitres ne jettent que de la nuit sur les dalles gluantes, de la nuit salie et
ignobleignoble .
A gauche , se creusent des boutiques obscures , basses, écrasées , laissant échapper des
souffles froids de caveau.
Il y a là des bouquinistes, des marchands de jouets d'enfant, des
cartonniers, dont les étalages gris de poussière dorment vaguement dans l'ombre ; les vitrines ,
faites de petits carreaux, moirent
étrangement étrangement les marchandises de reflets verdâtres au-delà,
derrière les étalages, les boutiques pleines de ténèbres sont autant de trous lugubres dans lesquels
s'agitent des formes bizarres.
A droite , sur toute la longueur du passage , s'étend une muraille contre laquelle les
boutiquiers d'en face ont plaqué d'étroites armoires ; des objets sans nom, des marchandises
oubliées là depuis vingt ans s'y étalent le long de minces planches peintes d'une
horrible horrible couleur
brune.
Une marchande de bijoux faux s'est établie dans une des armoires ; elle y vend des bagues
de quinze sous, délicatement posées sur un lit de velours bleu , au fond d'une boîte en acajou.
Au-dessus du vitrage , la muraille monte, noire , grossièrement crépie, comme couverte
d'une lèpre et toute couturée de cicatrices .
I.
L'impression qui se dégage de ce décor est qu'il est sombre et triste
I.a ; le narrateur le prouve avec le dégoût : le champ lexical de la saleté
I.b ; il montre que ce lieu est triste : les procéder
I.c ; le narrateur montre l'aspect sale de la rue : la description
II.a : il montre que cet rue est emprisonner
II.b : en montrant qu'il a aucune issue
II.c : le narratuer montre l'obcurité de cette rue
III.a en les comparant a des objets
III.b : en les décrivant sans les nommées
III.c : en montrant leur aspect
Relevé / citations Procédés Interprétations / explications Axe
Au bout de la rue Guénégaud ,
A gauche ,
A droite , sur toute la
longueur du passage ,
Au-dessus du vitrage , Indicateurs
spatiaux La description est très détaillée : le
narrateur situe les éléments les uns
par rapport aux autres.
Il insiste sur
le trajet à pied : si le lecteur veut se
rendre sur place, il devra suivre les
indications.
Le lieu est étroit et
fermé.
Il y a des murs de tous les
côtés.
On ne voit ni le ciel, ni le
soleil.
II
Guénégaud ,
le passage du Pont-Neuf
la rue Mazarine
la rue de Seine .
Noms de lieux
réels,
indicateurs de
lieux,
toponymes Dans la première phrase, le
narrateur insiste sur ces quatre
noms propres, qui correspondent à
des lieux réels de Paris.
Il souhaite
faire croire au lecteur que cette
histoire est vraie, puisque le lieu de 0.
»
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