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Immunité VIH peste

Publié le 03/05/2025

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« Origines de l’immunité du VIH Introduction : Tout au long du Moyen Age et jusqu'à la fin du 18ème siècle, des épidémies de peste ont frappé l'Europe, causant des dizaines de millions de morts.

Aujourd'hui, c'est le VIH qui circule, mais certaines personnes y restent immunisées notamment en Europe.

Nous pouvons donc nous demander comment les personnes aujourd'hui insensibles au VIH ont hérité un gène de résistance sélectionné par la peste noire.

Pour répondre à cette question, nous verrons dans un premier temps que le mécanisme de résistance au VIH est identique au mécanisme de la résistance à la peste.

Dans un second temps, nous montrerons qu’il est d'origine génétique.

Enfin, nous découvrirons que la peste a sélectionné cet allèle pour la transmettre à la descendance qui en bénéficient aujourd’hui face au VIH. Développement : Le mécanisme de résistance au VIH est identique au mécanisme de la résistance à la peste. En 2014, l'Organisation mondiale de la santé a recensé plus de 37 millions de personnes dans le monde infectées par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH).

Bien qu'il existe un traitement pour ralentir la progression du virus, aucun vaccin ni traitement curatif n'est actuellement disponible.

Cependant, une petite proportion de patients infectés par le VIH, soit moins de 0,5 %, ne développent jamais le sida.

Ces individus sont connus sous le nom de "contrôleurs du VIH". Chez eux, la multiplication du virus dans l'organisme reste sous contrôle, même en l'absence de traitement, préservant ainsi leurs lymphocytes T CD4+, des cellules essentielles du système immunitaire, tandis que ces cellules sont détruites ou endommagées chez les autres patients.

Une étude suggère que des récepteurs T spécifiques présents à la surface des lymphocytes T CD4+ pourraient être impliqués dans ce phénomène.

En effet, le gène CCR5 code pour une protéine qui agit comme un récepteur à la surface des cellules immunitaires, notamment les lymphocytes T.

Le VIH utilise ce récepteur pour pénétrer dans les cellules et infecter le système immunitaire.

Lorsque les récepteurs CCR5 sont mutés, le VIH ne peut pas y adhérer aussi efficacement, rendant la personne résistante à l'infection du VIH.

De manière intéressante, ce mécanisme de résistance au VIH est le même à celui qui offre une protection contre la peste, une maladie bactérienne causée par Yersinia pestis, et elle a joué un rôle significatif dans l'histoire européenne, notamment avec la pandémie de peste noire au XIVe siècle transmises par les puces des rats aux humains.

Les individus dont les récepteurs sont mutés semblent donc également avoir une certaine résistance à la peste. Le mécanisme de résistance est d'origine génétique et correspond donc à un gène ou à l’allèle d’un gène. La molécule CCR5 est une cible importante dans la lutte contre le VIH, et une molécule spécifiquement dirigée contre CCR5 est déjà utilisée comme traitement anti-VIH.

Cependant, certains individus possèdent une variante de CCR5 appelée CCR5 delta 32, qui les protège contre l'infection du VIH.

CCR5-delta 32 limite la capacité du VIH à infiltrer les cellules immunitaires.

La mutation provoque que le récepteur CCR5, situé à l'extérieur des cellules, se développe de manière plus petite que d'habitude et ne se trouve plus à l'extérieur de la cellule.

Le récepteur étant la porte qui permet au VIH d'entrer dans la cellule, la mutation bloque l’entrée, ce qui empêche le VIH d’accéder à la cellule.

En raison de son rôle central, ce récepteur est une cible privilégiée pour permettre d’empêcher l’accès. 1 % des personnes descendues d'Européens du Nord, en particulier les Suédois, sont immunisées contre l'infection par le VIH.

Ces personnes sont des porteurs homozygotes du gène muté, ce qui signifie qu'elles ont hérité d'une copie du gène de chacun de leurs parents.

Entre 10 et 15 % des personnes d'origine européenne ont hérité d'une seule copie du gène.

Une seule copie de la mutation ne prévient pas contre l'infection.

Cependant, elle réduit les chances d'infection du porteur et retarde la progression du sida.

Alors que le VIH est apparu récemment, une étude suggère que la forte présence de cette mutation en Europe par rapport à d’autres pays s'explique par son rôle protecteur contre une ancienne maladie virale mortelle, la peste hémorragique, qui a duré pendant plus de 300 ans. La peste a sélectionné cet allèle pour la transmettre à la descendance qui en bénéficient aujourd’hui face au VIH. Contrairement à la peste bubonique qui a pour cause la bactérie Yersinia pestis, des chercheurs ont montré que la peste qui utilisait le gène CCR5 comme porte d'entrée dans le système immunitaire s'agissait en réalité d'épidémies d'une fièvre virale et hémorragique.

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