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??Il est presque aussi difficile de pénétrer dans un camp

Publié le 17/05/2020

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« …… Il est presque aussi difficile de pénétrer dans un camp de concentration que d'en sortir.

En attendant que toutes les formalités d'écrou fussent remplies, nous dûmes subir encore un stationnement interminable devant ce portail.

Le camp s'éveillait. Les commandos en sortaient l'un après l'autre, pour le travail du dehors, en colonnes serrées.

Les prisonniers marchaient rangés par cinq, chaque groupe de cent hommes encadré par des SS ou par des miliciens du Volksturm, avec le brassard sur la manche gauche de leur veste civile.

En passant le portail, sur deux commandements secs, ils ôtaient et remettaient leur calot. Qu'avaient-ils dû saluer ainsi ? Sans doute quelque officier de SS placé à la sortie pour le décompte du bétail humain.

Tous portait l'insigne rouge des prisonniers politiques, c'est-à-dire des déportés.

Il y avait là des hommes de tout âge, des vieillards, des adolescents, presque des enfants.

Ils avançaient dans leurs hideuses souquenilles ; beaucoup n'avaient pas de chemise, la plupart marchaient pieds nus dans les sabots de bois.

Les visages étaient ravagés et les corps minés par la misère, mais tous tenaient la tête haute.

Par la glace de la voiture, je les épiais avidement du regard.

Peut-être allais-je voir passer un camarade, un ami ? J'eus beau tendre mon attention, je ne reconnus personne.

En revanche, beaucoup me reconnurent, et je sentis un frémissement courir de rang en rang. Vers 9 heures, le convoi franchit le portail, mais notre voiture se rangea dans un chemin latéral et on nous interdit d'en sortir.

Les SS montent une garde vigilante.

Comme un prisonnier qui passe m'a reconnu à son tour et m'a tendu la main à travers la vitre ouverte, ils se ruent sur lui et le poussent à grands coups vers le poste.

J'apprendrai plus tard qu'il a été puni de deux jours de cellule spéciale, cette cellule de torture où l'homme ne peut se tenir que debout.

Vers 1 heure après midi, après nous avoir extraits enfin de la voiture, un sous-officier nous mène jusqu'à un vaste enclos muré dont la porte se referme pesamment sur nous. Nous nous regardons, ma femme et moi.

Pas plus de doute qu'à Ratisbonne : la porte est bien celle d'un prison, mais, cette fois du moins, nous y entrons ensemble.

Nous traversons une cour, puis. »

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