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Humanisme

Publié le 08/12/2021

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La Renaissance et l'Humanisme (XVI°)



Le XVIe siècle est le siècle de la Renaissance, une période d'aspirations nouvelles dans tous les domaines, en réaction contre l'ascétisme, la mystique, les idées et les moeurs du Moyen Âge.

On enseigne depuis le XIIIe siècle dans les universités européennes la rotondité de la Terre (théorie d'HYPERLINK "/wiki/Erastosth%C3%A8ne"Erastosthène). Les voyages de Vasco de Gama, Colomb ou Magellan offrent des horizons nouveaux. Cela bouleverse les représentations du monde, ainsi que les échanges tant culturels que commerciaux ; l'imprimerie à caractères métalliques, « soeur des Muses et dixième d'elles » (Du Bellay) inventée par Gutenberg, en 1453, permet l'essor du livre : celui-ci va diffuser la culture antique comme les oeuvres modernes, et bouleverser les approches intellectuelles.

La preuve de l'héliocentrisme apportée par Copernic en 1543 ne sera pratiquement pas connue avant les années 1630, et n'a eu aucune influence au XVIe siècle.

L'Italie du Quattrocento (contraction de mille quatre cent) va jouer le rôle de ferment : la chute de Constantinople a fait affluer manuscrits et érudits grecs, les guerres d'Italie ont fait connaître à la noblesse française un autre mode de vie où art et beauté ont la primauté. Pour les lettrés l'Italie est la terre du savoir antique et des Muses.

L'humanisme se développe durant cette période : humanitas désigne en latin la culture. C'est une réaction à l'enseignement sclérosé des Universités. La méthode d'autorité, le latin d'école, la logique formelle, la prédominance des commentaires, la scolastique, tout participe à la routine de la formation intellectuelle. La dignité de l'homme réside dans ses capacités à cultiver la raison pour comprendre le monde et se comprendre, et s'inspire de l'antiquité et des valeurs chrétiennes. C'est la conviction "qu'il n'y a d'art qu'à l'échelle de l'homme" (André Gide)

L'érudition commence avec des linguistes, des philologues : Guillaume Fichet, Lefèvre d'Étaples, Guillaume Budé et se poursuit avec des groupes enthousiastes formés de gens de robe, de moines (Rabelais) ou d'officiers de la couronne. Du Bellay les Estienne, ou Étienne Pasquier auront à coeur de valoriser la langue "vulgaire"

Au XVIe siècle, la France se construit autour du pouvoir royal qui oeuvre à unifier la langue française avec le rôle déterminant joué par François Ier. Sa protection des savants, des écrivains et des artistes lui vaudra le titre de Père des Lettres. L'institution de la Bibliothèque Royale, la fondation en 1530 du Collège des lecteurs royaux (actuel Collège de France) permet de contrecarrer l'influence conservatrice de la Sorbonne.

La notion de littérature ne prendra son sens moderne qu'à la fin du XVIIe siècle. Au Moyen Âge le savoir et la création à visée esthétique représentent un tout et c'est au XVIe que commence la dissociation lente entre les lettres et les sciences, qu'apparaissent (dans leur état de naissance) l'histoire et la critique littéraires et que les genres et les modèles esthétiques se codifient.

La production littéraire au cours de la Renaissance est très variée et très complexe : "c'est un véritable hymne à la vie. L'enthousiasme des écrivains donne à la langue saveur et vigueur ».

L'originalité et l'expression personnelle comptent toujours moins que la tradition et l'imitation : l'influence de Virgile ou d'Homère reste forte. Ce qui unit les auteurs de ce siècle, soient-ils érudits, professeurs, nobles, bourgeois, clercs, jongleurs ou troubadours, c'est la permanence du thème du bonheur et de la beauté. Dans les oeuvres, le bonheur peut être réfugié dans un lieu imaginaire, accompli grâce à la bienfaisance de la nature, retrouvé à l'aide d'une éducation en accord avec la nature humaine... Ce thème se retrouve donc partout : dans les contes et les nouvelles, dans l'oeuvre romanesque de Rabelais et les Essais de Montaigne, dans les sonnets des poètes lyonnais ou des humanistes de la Pléiade.

Cette Renaissance s'élabore en trois grandes étapes :

- C'est tout d'abord un énorme appétit de savoir et un optimisme sans bornes. Libérer le corps permet de rompre avec les contraintes du Moyen Âge.

- La deuxième période privilégie l'art : imitation des auteurs italiens, romains et grecs. Le raffinement s'impose et la vision du poète s'affine.

- Le dernier tiers du siècle voit les poètes être influencés par les guerres de Religion : la notion de sagesse évolue, et certains écrivains s'orientent vers ce qui deviendra le baroque français.



1-Les causes de la Renaissance



- Le terme re- naissance : un réveil par rapport à l'assoupissement médiéval et la résurrection d'une civilisation antérieure de l'Antiquité. Ce sont les intellectuels du XVI° qui ont baptisé leur époque parce qu'ils voulaient qu'elle ressuscite en effet les splendeurs de l'Antiquité. Ces intellectuels se désignent eux-mêmes comme des « humanistes ».-L'exemple italien : Renaissance italienne (le quattrocento) qui précède de presque un siècle de la Renaissance française. Redécouverte des ouvrages de l'Antiquité par les érudits de l'époque. Début XVI°, à l'occasion des guerres d'Italie, le roi François I° et les seigneurs français découvrent les splendeurs de la Renaissance italienne et attirent en France de nombreux artistes.



-Les grandes découvertes maritimes : Découverte de l'Amérique par Christophe Colomb en 1492. Premier tour du monde par Magellan en 1520. Découverte d'autres civilisations qui ouvrent de nouveaux horizons à l'imagination et à la méditation des intellectuels. Rabelais ; Montaigne.



-L'imprimerie : Le livre est le principal vecteur du développement européen au cours du XVI°. Invention de l'imprimerie par Gutenberg qui diminue le prix du livre et facilite sa diffusion.



2-L'humanisme



-L'enthousiasme : Idée que l'humanité est capable d'évoluer. Soif de connaissances à laquelle répond désormais l'accès plus facile aux livres.



-Une nouvelle idée de l'homme : L'humaniste hollandais Érasme explique qu'à la différence des animaux, l'homme ne naît point homme, il le devient. L'humanisme cherche donc à définir quel est l'idéal humain qu'il faut atteindre. Le Livre du Courtisan de Castiglione s'efforcent de définir quelles sont les qualités et les vertus de l'homme accompli. On imagine aussi qu'elle pourrait être la société idéale avec Thomas More L'Utopie et Rabelais Gargantua .



-La question de l'éducation : Instruction qui devient une préoccupation majeure des humanistes car on ne devient humain qu'en se cultivant.



3-La Pléiade



-Les objectifs de la Pléiade : Groupe de 7 poètes partageant les mêmes idéaux. Le français doit devenir une langue littéraire. Pratique de l'innutrition.

-Ronsard : Poète officiel des rois. Adaptation de son lyrisme à ses destinatrices.

-Les objectifs de la Pléiade : Groupe de 7 poètes partageant les mêmes idéaux. Le français doit devenir une langue littéraire. Pratique de l'innutrition.



Ce groupe est né vers 1549[], d'abord nommée la Brigade. Le souci majeur de la Brigade, élevée sous l'égide de l'helléniste Jean Dorat, est de faire reculer le « Monstre Ignorance » par la diffusion de la culture antique. Le nom du groupe est emprunté à sept autres poètes d'Alexandrie qui avaient choisi, au IIIe siècle, le nom de cette constellation pour se désigner. Outre Ronsard, la Pléiade regroupe Joachim du Bellay, Jacques Peletier du Mans, Jean de La Péruse, Rémy Belleau, Antoine de Baïf, Pontus de Tyard et Etienne Jodelle. À la mort de Jacques Peletier du Mans, Jean Dorat prendra sa place au sein de la Pléiade. C'est en 1553 que le groupe de la Pléiade prend le nom qu'on lui connaît[1].

Les idées de la Pléiade sont rassemblées dans un manifeste, Défense et illustration de la langue française, publié en avril 1549 sous la signature de Joachim Du Bellay. Son contenu vise à mener une réflexion sur les moyens d'enrichir la langue française par des emprunts, la fabrication de néologismes, le rappel de mots disparus etc.

Les membres de la Pléiade entrent dans une logique de rupture avec leurs prédécesseurs, ils rompent avec la poésie médiévale et cherchent à exercer leur art en français (« la poésie doit parler la langue du poète »). Ils constatent cependant que la langue française est pauvre et non adaptée à l'expression poétique et décident donc d'enrichir la langue par la création de néologismes issus du latin, du grec et des langues régionales. Ils défendent en même temps l'imitation des auteurs gréco-latins dans le but de s'en inspirer pour pouvoir les dépasser. Ils imposent l'alexandrin, l'ode et le sonnet comme des formes poétiques majeures et abordent les quatre principaux thèmes de la poésie élégiaque : l'amour, la mort, la fuite du temps et la nature. La Pléiade participe au développement et à la standardisation du français et joue un grand rôle dans l'oeuvre de « l'illustration de la langue française » et de la renaissance littéraire.





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