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Hongrie (1988-1989)

Publié le 16/09/2020

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« Hongrie 1988-1989 La Hongrie a connu une année de bouleversements spectaculaires.

Après la chute de Janos Kadar, en mai 1988, la direction hongroise a brusquement accéléré le train des réformes et Budapest fait désormais figure, aux côtés de Varsovie, de pionnier de la perestroïka à l'Est. Le 11 février 1989, le Parti socialiste ouvrier hongrois (PSOH) s'est prononcé pour le passage progressif au multipartisme et la nouvelle Constitution, qui devait être adoptée à la fin 1989, ne mentionne plus le "rôle dirigeant" du parti.

Les réformes juridiques ont été très audacieuses.

Le 11 janvier 1989, les députés ont adopté deux lois sans équivalent dans le bloc socialiste, l'une autorisant la création d'associations, y compris de partis, l'autre garantissant le droit de manifester.

Le Parlement devait voter courant 1989 des lois sur le droit de grève, sur le "service militaire alternatif" et sur le recours au référendum. Conformément à la nouvelle Constitution, qui stipule la séparation des pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire), l'Assemblée nationale est devenue un forum de discussions.

Les factions y sont désormais autorisées et, pour la première fois depuis quarante ans, plusieurs députés ont été révoqués par leur base.

Le débat le plus houleux a porté le 7 octobre 1988 sur la construction du barrage de Gabcikovo-Nagymaros, sur le Danube, un projet hungaro-tchécoslovaque contre lequel l'opinion s'est mobilisée, notamment lors d'une importante manifestation, le 12 septembre 1988 à Budapest. Après le départ, le 12 avril 1989, de Janos Berecz, l'idéologue du Parti, les réformistes ont confronté leur majorité au Bureau politique.

Mais l'année a surtout été marquée par la désunion à la tête du PSOH.

Les déclarations faites le 28 janvier 1989 par Imre Pozsgay, chef de file des réformistes, - qualifiant les événements de 1956 d'"insurrection populaire" - ont quasiment provoqué une crise de régime.

Le 11 février, le Parti a adopté un compromis: "soulèvement populaire" au départ, le mouvement fut, selon la formule retenue, récupéré fin octobre par "des éléments contre-révolutionnaires". Une révision de cette période semble inéluctable.

Comme le réclamaient les familles ainsi que l'opposition, les corps d'Imre Nagy et de quatre de ses compagnons, enterrés dans une fosse commune au lendemain de leur exécution, devaient être exhumés et enterrés dans des tombes nominales le 16 juin 1989, trente et un ans jour pour jour après la pendaison de celui qui fut Premier ministre en 1956. La scène indépendante a connu une véritable explosion.

Des syndicats libres y côtoient des partis "reconstitués" d'avant-guerre, des mouvements politiques, des clubs, etc.

Mais, hormis le syndicat Solidarité ouvrière, apparu en mars 1989 et qui compte quelques centaines de membres, la mobilisation touche les intellectuels.

Les "indépendants" ont remporté un indéniable succès le 15 mars 1989, jour anniversaire de l'insurrection de 1848 contre les Habsbourg décrété, pour la première fois depuis quarante ans, fête nationale fériée.

Refusant une commémoration commune avec le pouvoir, près de 100 000 personnes ont défilé à Budapest.

Le pouvoir n'a réussi - en partie - à faire l'unité que sur un point: la défense de la minorité hongroise de Roumanie.. »

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