Hongrie (1987-1988)
Publié le 16/09/2020
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Hongrie (1987-1988). Ce document contient 745 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.
«
Hongrie 1987-1988
La Hongrie a connu en mai 1988 un profond bouleversement de sa direction
politique.
Après trente-deux ans de pouvoir ininterrompu, Janos Kadar,
soixante-quinze ans, a cédé la place à la tête du Parti à Karoly Grosz,
cinquante-sept ans, un gorbatchévien proclamé, tout à la fois connu comme un
homme à poigne et un pragmatique.
La conférence du Parti a ainsi procédé à un
spectaculaire rajeunissement du Bureau politique, qui a vu l'entrée de deux
chefs de file "réformistes", Resjo Nyers et Imre Posjagay.
Le pays, qui détient le record européen pour le niveau de sa dette extérieure
par habitant, reste plongé dans une crise sérieuse.
Au 1er janvier 1988, deux
impôts, très impopulaires, ont été introduits afin de combler le déficit des
caisses de l'État et de freiner l'inflation: l'impôt progressif sur le revenu et
la taxe à la valeur ajoutée, tous deux calqués sur les modèles occidentaux.
Résolu à éliminer les canards boiteux de l'économie, l'État, qui a fait voter en
septembre 1986 une loi sur les faillites des entreprises, a annoncé qu'il
envisageait un volant de chômage temporaire.
En avril 1988, 30 000 chômeurs
étaient officiellement enregistrés et, pour la première fois dans l'histoire du
bloc, les syndicats hongrois ont créé en décembre 1987, dans la ville de
Miskolc, une section pour les sans-emploi.
Le pouvoir, inquiet devant la montée des tensions sociales, a fait un geste à
l'égard de la population.
Depuis le 1er janvier 1988, les Hongrois disposent de
passeports valables pour le monde entier, et n'ont plus besoin d'autorisation de
sortie pour se rendre à l'Ouest.
Cette libéralisation est sans précédent à
l'Est.
Les années 1987-1988 resteront marquées par le problème de la minorité hongroise
de Transylvanie (estimée à deux millions de personnes) et par la détérioration
des relations hungaro-roumaines.
En raison de la dégradation de la situation en
Roumanie et de la discrimination dont ils sont victimes, les membres de la
minorité hongroise ont afflué de plus en plus nombreux en Hongrie.
En mars 1988,
Budapest reconnaissait avoir accueilli quelque 10 000 réfugiés de Transylvanie,
en grande majorité de souche hongroise, les autres étant des Roumains et des
Saxons.
Le sort de cette minorité est devenu l'un des sujets les plus brûlants
en Hongrie.
Budapest revendique désormais sa "responsabilité" à l'égard des
minorités vivant à l'étranger, "membres de la nation hongroise".
Mais le mot de
"réfugiés" reste banni entre deux pays "frères", et l'on ne parle officiellement
que de "personnes désirant s'installer en Hongrie".
Sur le plan politique, le régime a vu sa marge de manoeuvre considérablement
réduite.
Le mécontentement a gagné de larges couches de la population, et
l'opposition a trouvé un nouveau souffle.
En septembre 1987, le Forum
démocratique s'est constitué autour de la tendance "populiste" de l'opposition
et de réformistes radicaux du Parti.
Et, le 15 mars 1988, à l'occasion de
l'anniversaire de l'insurrection de 1848, Budapest a connu sa plus importante
manifestation depuis 1956.
Près de 10 000 personnes ont défilé dans les rues
pour réclamer la liberté de la presse et des élections libres..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Tunisie (1987-1988)
- Soudan (1987-1988)
- Sainte-Lucie (1987-1988)
- Royaume-Uni (1987-1988): La radicalisation thatchérienne
- Roumanie (1987-1988): Un pays à l'agonie