Hongrie (1983-1984) Le consensus fissuré
Publié le 16/09/2020
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«
Hongrie 1983-1984
Le consensus fissuré
Pays du paradoxe: allié fidèle de Moscou, la Hongrie s'est intégrée chaque jour
davantage au monde occidental depuis une dizaine d'années.
Malgré son entrée, au
début des années quatre-vingt, dans une sévère période d'austérité économique,
elle est restée attirante aux yeux de ses "frères" tchèques et polonais, à tel
point qu'il a fallu réglementer sérieusement leur venue.
La force du "modèle
hongrois" est bien réelle, mais aussi ses limites.
Confrontée à des problèmes
économiques et sociaux importants, la Hongrie n'est pas restée à l'abri de la
crise mondiale.
Celle-ci a largement ébranlé le "consensus" hongrois, reposant
avant tout sur un large accès à la consommation.
De 1970 à 1980, la Hongrie est passée de la troisième à la première position
pour les ventes de voitures (par rapport à la population) au sein des pays de
l'Est.
De même, les logements y sont d'une qualité exceptionnelle par rapport à
ceux des pays voisins, et la liberté de faire bâtir sa propre maison n'y est pas
étrangère: 66% des nouvelles habitations sont privées, contre 8% en URSS, ce qui
alimente par ailleurs toute une "économie souterraine" et de multiples combines.
Les Hongrois ont découvert le tourisme: 500 000 d'entre eux ont ainsi visité la
Yougoslavie, contre 46 000 Tchèques.
Comparée à la Roumanie, à l'URSS, à la
Pologne, et même à la Tchécoslovaquie, la Hongrie paraît une terre d'abondance.
Mais une consommation plus facile ne peut tout expliquer.
Le spectre de 1956 et
la féroce répression qui suivit l'insurrection de Budapest ont aussi contribué à
l'établissement de ce "consensus".
La relative souplesse politique et économique
est bien une conséquence indirecte de ces événements, qui ont profondément
traumatisé la population.
Ainsi la vie culturelle des années soixante et
soixante-dix y a été incomparablement plus libre que dans les États voisins.
Les
Hongrois ont été de loin les plus créatifs dans le domaine des sciences
sociales, et les travaux des économistes Janás Kornaï et Tamás Bauer, des
philosophes Agnes Heller et Ferenc Feher, des sociologues Miklós Haraszti et
György Konrad, par exemple, en ont témoigné.
A ce dynamisme culturel a
correspondu une relative liberté des prix, la reconnaissance et le développement
d'activités non étatiques, la législation de l'artisanat privé.
Cette
conjugaison de facteurs a évité des tensions internes trop importantes.
Aussi le
gouvernement a dû reconnaître tacitement l'aspect pluraliste de la société,
voire même encourager son expression en cherchant à instituer, dans la loi
électorale de l'automne 1983, la pluralité des candidatures.
Le "modèle" a des ratés
Cependant, le "modèle hongrois" a connu en 1983 des jours difficiles.
Ses bases
économiques se sont fragilisées.
L'endettement international s'est accru
considérablement: près de 700 dollars par habitant! Pour continuer à commercer
avec les pays occidentaux, la Hongrie, membre du Fonds monétaire international
depuis 1982, a dû pratiquer une sévère cure d'austérité.
Les salaires réels ont
baissé de 4% dans l'année.
Pour dégager un solde positif dans la balance des
paiements, le gouvernement a dû contingenter sévèrement les importations.
Les.
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